Un soir de lecture, après avoir fini un roman policier, on a voulu continuer à lire et on a attrapé En vivant, en écrivant, d’Annie Dillard qu’on a commencé il y a quelques jours.
Mais on n’a pas pu continuer. En effet, Annie Dillard se lit le matin. A chaque fois qu’un de ses livres est venu s’adjoindre à la vie de lecture qu’on aime mener depuis des années, on les a lus le matin.
Ainsi, En vivant, en écrivant, on en lit quelques pages en prenant le petit déjeuner, sur le ponton, durant la traversée. Quand il s’agit de faire le soir le trajet en sens inverse, on relit les pages du matin et on s’arrête sur ce qu’on a souligné ; parfois on recopie quelques mots sur le petit carnet noir. On n'avance pas dans la lecture, comme si c’était seulement un jour nouveau qui donnait la possibilité d’aborder de nouvelles pages.
D’ailleurs, en exergue, Annie Dillard cite ce vers d’Emerson : « Personne ne se doute que les jours sont des dieux ».
Il faudra chercher où ce vers se trouve dans l’œuvre du poète.
emerson
-
Lecture du matin : Annie Dillard.
-
20 février 2012. Relire d'anciens bonheurs du jour :
20 février 2010. Lire
Après une journée pleine de rumeurs et d’humeurs, d’allers et venues, de mistral glacial, rentrer chez soi.
Tout est calme. Tranquille. Rangé. Serein.
Aller chercher le journal dans l’entrée.
Fermer les rideaux de la chambre.
Allumer les lampes bleues et blanches.
Poser un plateau sur le lit : un bon thé rouge, quelques crakers.
Prendre quelques volumes de poésies : Emerson, Emily Dickinson, Keats, St John Perse.
S’installer.
Accueillir, ravie, les chats qui se lovent bien au chaud.
Et lire jusqu’à une heure avancée de la nuit, sans qu’il y ait un seul bruit tout autour.