L’aube se lève.
Le grand peintre du ciel fait des essais : sur le grand aplat cotonneux du jour naissant, il trace de biais des stries qui peu à peu se frangent ;
une framboise, une orange, une rose clair.
Puis, pointant de cet Est quotidien,
le bleu franc s’étale comme le fait tranquillement
mais inexorablement
une tache d’encre sur un buvard d’écolier.
Alors, les franges des lignes se dissolvent et l’air est cicatrisé.
C’est la nouvelle peau du jour.
la nouvelle peau du jour
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Ciel du matin.