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la tasse de thé

  • La tasse de thé.

    On n’a pu écouter que le tout début d’Allegretto, l’émission de la délicieuse Denisa Kerschova l’autre jour, mais on a bien entendu que le tableau du jour était La tasse de thé, d’André Derain.

    André Derain est un peintre qu’on aime infiniment car il ne peut être dissocié des paysages du midi pour la peinture desquels on a longtemps cru que le Fauvisme avait été créé. Mais non.

    Que voit-on sur ce tableau ? Une femme, assise sur une chaise au haut dossier sur lequel elle semble avoir posé son manteau rouge ; près d’elle, une théière et une tasse ; elle lit mais, dans l’instant où le peintre a capté son image, elle a cessé de lire et son regard se perd.

    On aime ce tableau qui évoque des instants familiers quand, au café, on s’installe pour lire ou écrire. Bien souvent, n’est-ce pas, on s’arrête pour lever la tête et regarder au dehors les passants mais, au bout d’un instant, un court instant, on ne les regarde plus, on est loin. Est-on dans le livre ? Oui, dans les mots écrits, lus, et tous ceux dont on rêve ; dans les images ; dans les ailleurs. Puis, on revient à l’instant présent, on se redresse, on boit une gorgée de thé et on reprend le livre ou le carnet sur lequel on écrit.

    Sur la couverture de M Train, de Patti Smith, on la voit ainsi au café, avec ce même geste d’une main qui soutient le visage, et le regard tourné vers l’ailleurs.