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le fil sans fin

  • Escargots, Paul Veyne, sauge cassis, cyclamen, silence.


    Patience : Ramasser chaque matin les escargots et les amener le plus loin possible des blettes.

    Emotion : Passer un bon moment en toute fin d’après-midi, à penser à Paul Veyne qui vient de disparaître puis relire quelques pages des quelques livres de lui qui sont là, dans la bibliothèque et, surtout, feuilleter Mon musée imaginaire ou les chefs d’œuvres de la peinture italienne.

    Contemplation :
    Les fleurs presque noires de la sauge cassis autour desquelles des abeilles ainsi qu’un petit papillon bleu volètent.
    Le doux rose du cyclamen qui vient d’élire domicile sur le rebord de la fenêtre.

    Méditation : Au fur et à mesure de la lecture du dernier livre de Paolo Rumiz, Le fil sans fin, réfléchir à cette valeur forte qu’est le silence comme il le rencontre dans les abbayes qu’il visite tout au long de son parcours initiatique à travers l’Europe. Faire silence pour se retrouver, d’une certaine façon. D’ailleurs, après la relecture de ce Fil sans fin (il est toujours bon de lire deux fois les bons livres), ce sera sympathique de relire pour la quatrième fois Le phare, voyage immobile, du même auteur.

  • Cosmos, échanger un regard, Paolo Rumiz, plage des Sablettes sous la pluie.

    Contemplation : Les fleurs blanches et parme des cosmos dans le soleil du matin, au potager. Elles sont si hautes maintenant qu’on peut les regarder droit dans les yeux sans avoir même à se pencher. C’est bon d’échanger un regard profond avec des fleurs. D’ailleurs, on en cueille un petit bouquet qu’on donne à une dame âgée et seule en se disant qu’elle pourra elle aussi échanger des regards tout au long de la journée.

    Lecture : Le fil sans fin, de Paolo Rumiz dont le sous-titre est : Voyage jusqu’aux racines de l’Europe et Montaigne en quatre-vingts jours d'Alain Legros.

    Vastitude : La plage des Sablettes sous la pluie ; la mer, comme poursuivant le ciel, hésitante entre ces teintes grises et bleues des nuages et celle transparente des gouttes d’eau qui claquent sur le sable et sur le rebord du chapeau. Au loin, la silhouette de la chapelle dessine sa présence au sommet du Mai mais, peu à peu, les arbres se fondent dans le vent qui ramène, quoi qu’on en dise, quelques posidonies.