Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

nietzsche

  • La question du lundi : pourquoi / comment.

    Pendant un après-midi tranquille, quelqu’un vient prendre le thé. Et parle. Et on l’écoute car c’est à elle-même qu’elle parle : et comment je vais faire ? demande-t-elle. On monte dans le petit bureau pour qu’elle regarde les livres car elle voudrait lire quelque chose qui lui permette de comprendre, d’y voir plus clair, bref, qui lui dise ce qu’elle doit faire. Quand elle est repartie avec sa petite provision, on repense au livre de Victor Frankl, Découvrir un sens à sa vie, déjà prêté… C’est vers la page 100 que l’auteur cite Nietzsche : « Celui qui a un « pourquoi » qui lui tient lieu de but, de finalité, peut vivre avec n’importe quel « comment » ».

    Avez-vous un pourquoi pour aller avec le comment ?

  • Passer la soirée avec Rimbaud.

    Passer la soirée à lire Marcher, une philosophie, de Frédéric Gros, un très joli livre apporté par le Père Noël. Tous les grands marcheurs y sont : Rousseau, Nietzsche, Thoreau, … et Rimbaud, dont l’auteur rappelle, outre les marches incroyables, « Je suis un piéton » (p. 74), disait-il de lui-même, qu’il est mort à Marseille, où il était « de passage » (p. 75).
    On ne se souvenait pas que Rimbaud était mort à Marseille. Mais on se souvient d’avoir longtemps gardé dans le sac à dos un exemplaire de ses poésies parce qu’on aimait le lire en marchant, ou quand on s’arrêtait pour faire une pause. Un premier exemplaire de poche, à la couverture bleu clair sur laquelle il y avait peut-être la fameuse silhouette de Rimbaud croquée par Verlaine, un volume très usé, corné, rafistolé, avait été perdu lors d’une randonnée dans les Alpes, sans doute au Col du Bonhomme. On l’avait remplacé par l’exemplaire toujours là : un livre de poche aussi, avec le visage de Rimbaud qui se devine en négatif, dans les tons bruns. Les pages sont quasiment toutes décollées ; mais le livre s’ouvre encore aux pages qu’on aime : Ma bohème

    "Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées

    Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou"

    Et bien sûr Le bateau ivre qu’on sut longtemps intégralement :
    "Comme je descendais des Fleuves impassibles,
    Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
    Des peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
    Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs

    Je sais le soir
    L’aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes"

    Et on laisse sur le côté le livre de Frédéric Gros pour replonger dans Rimbaud et le relire jusqu’au plus profond de la nuit.
    "J’ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre; des chaînes d’or d’étoile à étoile, et je danse."