Recevoir une lettre d’une amie, avec laquelle on correspond depuis plusieurs dizaines d’années. Mais depuis quelques mois, les échanges s’espacent car on a chacune plusieurs vies en une : la famille, le travail, la maison, la vie quotidienne…
Comme à chaque fois qu’on reçoit une lettre, on ne la lit pas tout de suite. On attend d’être, justement, un peu tranquille car c’est de plus en plus pénible de se presser pour tout. Il s’écoule tout un jour entre la réception de la lettre et sa lecture.
Charmante lecture.
Le lendemain matin, on y répond. On s’assied au bureau. On attrape dans le tiroir quelques feuilles de papier. On écrit plusieurs pages. On ferme la lettre qui devient alors un courrier bleu.
On colle le timbre sur l’enveloppe.
Quel plaisir d’avoir passé ce moment à écrire à la main tout en écoutant de la musique, avec un chat roux endormi en boule tout à côté.
On décide que, désormais, on ne laissera plus traîner les courriers sur le bureau et il ne se passera plus de jours durant lesquels on dira : « Ah, je n’ai pas répondu à M… », ou « Oh, je n’ai toujours pas répondu à A… », etc.
On imagine le sourire de l’amie lointaine quand elle trouvera dans sa boîte aux lettres cette rapide réponse.
-
-
Partitas.
Après avoir entendu la partita n°2 de Bach lors de l’émission Musique Emoi, décider d’écouter attentivement les six partitas, parce qu’on ne les connait, en fait, que de nom.
On en écoutera une par soir.
Premier soir : La numéro 1, BWV 825, dans la version de Maria Joao Pires.