On l’a senti surtout car le remarquer était encore ténu : la nuit a été plus courte que la précédente. On a pris le chemin de l’été. C’est pourquoi il était bon de profiter de cette nuit en se promenant dans le si beau livre de Trinh Xuan Thuan, Une nuit.
Il y dit que les sens sont plus en éveil la nuit, et tout particulièrement l’ouïe, car la nuit « amplifie les sons et les résonnances ». Il cite Thoreau que maintenant tout le monde connait, en évoquant les sons du silence : « Le son est presque pareil au silence : c’est, à la surface du silence, une bulle qui crève aussitôt. »
Alors, au cœur de la nuit après un jour gris, écouter les sons du silence de la maison est un amusement quasi enfantin, et très apaisant :
Le plancher a craqué tout légèrement.
Un chat a descendu l’escalier.
Une voiture est passée sur le chemin.
Un voisin a traversé la cour pour aller promener son chien. Il reviendra tout à l’heure.
Le réveil fait tic-tac discrètement.
Un bateau est passé dans la rade.
On est bien sûr d’avoir entendu les nuages filer vers l’est afin d’être aux premières loges de l’aube.
Commentaires
Un bel instant de bonheur Marie à te lire tôt sur ce mât-teint qui s'est glissé lentement sur la nuit endormie sur les sons de son silence ! tes mots, ou d'autres mots cités plaisent à mon esprit encoeur embrumé sur ces jours qui se rallongent, il est écrit.... ! Merci ....
de belles fêtes, un bon bout d'an, on dit chez nous.
A bientôt.
Den
Tu nous expliques si bien cette lecture. Il est vrai que la nuit amplifie tout, Raison pour laquelle certains la redoutent puisqu'elle amplifie les angoisses et l'impression d'impuissance à dominer la douleur. Bonnes fêtes également pour toi et ceux qui te sont chers.
Les nuages, je n'y crois pas (ou alors le vent qui les chasse?) ^_^
J'ajoute pour ici parfois une chouette ou un train au loin, ou un avion (rare) ou la chaudière qui redémarre. Ou la respiration du chat (ronflement?) En avril, les machines protégeant les vignes de la gelée (bruit d'hélicoptère, vite, les boules quiès!
Le silence absolu n'existe pas
Un article qui "parle" bien à l'insomniaque matinale que je suis! Et en vieille enfant élevée à la campagne , j'aime écouter ces bruits . On finit par attendre ceux qui sont récurrents .
Bonne journée et encore tous mes vœux pour de douces fêtes!
Quel magnifique billet...Je crois si vous m'y autorisez, que je vais le recopier sur mon petit carnet. Ces bruits de la ville qui s'éveille doucement, je suis souvent la première à les percevoir. Les ronrons de mes deux chats, suivis de leur miaulement affamé dès que j'ouvre une paupière, le murmure de la rue en bas, une porte de palier qui jette dans la nuit un travailleur matinal, le vent dans les buissons du jardin...
Belle journée,
Dominique
...Et j'ajouterai que le titre du billet me redonne envie d'écouter Simon and Garfunkel....Toute ma jeunesse dans ces quelques mots !
The sound of silence.
Oh que oui, tout est plus aïgu la nuit. J'aimerais parler des mêmes bruits que vous, mais en ville, j'entends surtout les bandes de jeunes, ou moins jeunes d'ailleurs, qui rentrent fort éméchées, à toute heure, les poubelles qui sont renversées, les chaînes à tue-tête etc ... Il est vrai que sur le petit matin, il arrive que l'on distingue un oiseau qui chante, même en ce moment.
Ah oui, que les jours grandissent, c'est réconfortant
La nuit. Le silence. Il n'y a rien de tel que d'écouter le silence. C'est apaisant! Merci pour ce beau partage tout en douceur. Et je vous souhaite également de belles fêtes de fin d'année dans la douceur et la sérénité. Bises alpines.
Heureuse de partager avec vous ce magnifique billet et aussi ce désapprentissage des bruits de la ville et du jour, pour ceux de la nuit, si ténus mais si denses, si proches des battements du coeur qui font la vie.....Merci infiniment....
Hélas, les bruits de la nuit, lorsque je suis seule ont tendance à m'angoisser .....
Joyeux Noël chère Marie ! des bises !
quand je dors, je dors ... mais couchée tard et levée tôt j'entends la mesure de ce silence fait de tous ces petits bruits à peine perceptibles qui le meuvent en sourdine comme ce nuage qui passe pour voir poindre le premier rayon du soleil ...
amitié .
Oui, le silence est habité par ces petits bruits de la vie nocturne, si on les écoute, si on lève le voile sonore des acouphènes, si on a l'ouïe fine... Tout ce qui apaise est bon, et certainement les petits bruits familiers. Il y en a un qui m'émeut chaque fois que je l'entends dans le silence du soir : le bruit du chat qui lape l'eau de son bol quand je vais boire une dernière gorgée d'eau.
Comme j' aime ... :-)
C' est toute la différence entre " écouter les sons du silence " et en entendre les bruits
entre voir et regarder ...une fois que le jour s' est levé ...!!
Joyeux Noël et merci pour vos " bonheurs de chaque jour ...:-)
renifler les musiques de la nuit et, sembler entendre l'oreille amusée d'une dame Marie à l'autre bout du pays.......
c'est écrit....de telle façon qu'on aimerait vous entendre le lire, merci beau noël
Dans le silence, on remarque plus les bruits, les sons. Je te souhaite un très bon NOEL !
Entendre filer les nuages, vous êtes une vraie poète Bonheur.
J'écouterai ce matin, le ciel en est plein, de nuages.
De l'espoir avec les jours qui rallongent.. Belles fêtes de fin d'année à vous
Je passe entre préparatifs de Noël, c'est bon...Joyeux Noël...Bisous.
je vous envoie des pensées lumineuses , joyeux Noël
Un très bon Noël à vous.!
écouter le silence un régal mais parfois des petits bruits étranges surviennent...on se demande ce qui se passe, l'extérieur et entre les murs...un petit monde nocturne tout en éveil
parfois même une petite angoisse survient...on tend l'oreille...
douce soirée et si tu fêtes bonne fête ☺
amicalement ☺
C'est beau d'écouter le silence, on entend les feuilles qui dissertent, les regards qui éclatent de rire, l'amour qui dandine dans les cœurs de ceux et celles qui aiment. Bien à toi Marie. Belle fin d'année
Je suis toujours et encore une "lève-tôt"
J'adore ces bruits de la nuit. Comme la chouette sur l'arbre voisin...
Ces "feutrements" nocturnes me rappellent toujours les heures où j'étais éveillée pour allaiter mes enfants la nuit. Et ces sensations me remplissent autant de bonheur que de nostalgie (positive)