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Une phrase à méditer : de la considération.

Il y a quelques temps, une question du lundi avait été proposée sur le thème de la bienveillance.
Depuis, la lecture du dernier livre de Patrick Tudoret, Petit traité de bénévolence, a permis d’approfondir la notion de bienveillance et de mieux connaître celle de bénévolence.
Pour l’auteur, ce qui oppose totalement bienveillance et bénévolence est la question de l’engagement. Selon lui (et pour résumer...), être bienveillant relève d’une sorte de passivité alliée à la permissivité ainsi que d’un désir, pour celui qui la pratique, de ne pas aller vers l’affrontement – ceci entraîne qu’on puisse accepter tout et n’importe quoi suivant le grand principe de notre société, l’indifférence.
Or, la bénévolence, au contraire, c’est tout d’abord pouvoir dire non. Non à la tyrannie, à ce qui rabaisse, au mal – car le mal existe et on ne peut le nier. C’est aussi être attentif à l’autre en mettant en œuvre une notion fondamentale : la considération.

La considération est une valeur fondamentale pour l'auteur de ce blog, qui, sans le savoir, tentait de mettre en œuvre la bénévolence. Voici donc une phrase à méditer :

« La considération s’enracine dans l’humilité qui dépouille le sujet de tous les attributs conférés par la société et liés au rang. Elle met à nu l’individu et le rattache à tous les autres humains,le rendant égal aux autres et le liant, par sa chair, à tous les autres êtres qui sont nés et sont mortels » (1)


Patrick Tudoret, Petit traité de bénévolence, Ed. Tallandier Essais, 2019, p. 145. Citation extraite d’un livre de Corinne Pelluchon, Ethique de la considération, Seuil, 2018, p. 31/33.

Commentaires

  • Ce ne sont que des mots vides de sens, toutes ces grandes théories emplissent des pages pour flatter l'égo de leurs auteurs, la base même de l'humanité n'est même pas abordée.
    Amicalement
    Claude

  • Je ne connaissais pas du tout ce mot de bénévolence tu me l'apprends et je trouve qu'on parle de plus en plus de théorie alors que dans la,pratique les gens ne se regardent plus...Je suis pour...sourire à mon prochain et l'écouter quand il me parle, l'aider si je le peux, vivre à son côté le mieux possible en harmonie, mais bien entendu je ne te dis pas que ce genre d'écrits est inutile car comme tu le dis si bien il peut nous faire réfléchir...ne théorisons pas tout, tout de même :)

  • Disposition à tolérer, à vouloir le bien d’autrui avec la volonté de le rendre heureux.
    Synonyme: bienveillance. Pour moi ces deux termes veulent dire à peu près la même chose. Par contre placer bénévolence dans la conversation, ça montre qu'on a beaucoup de vocabulaire, je le retiendrai (j'espère)

  • Au fait l'antonyme est "malévolence", pas mal non plus.

  • Je ne connaissais pas le terme de bénévolence... Je découvre.
    Pouvoir dire non est un privilège que tous n'ont pas, alors, ne pas hésiter à s'en servir.
    Passez une douce journée.

  • Un nouveau mot passionnant.

  • Pratiquons, pratiquons... La lecture de livres nous encourage et nous engage à pratiquer.
    Je ne critiquerai pas ces livres. Il vaut mieux les lire que pratiquer la consommation ou la malveillance.
    De plus cet auteur d'après ce que j'ai vu sur internet est engagé dans ce chemin.
    Bises

  • Je ne connaissais pas ce mot, merci
    Bises

  • Je me régale avec ce livre

  • En découvrant ce mot, nous persistons dans notre quête :
    la vie quotidienne, la seule comme disait le regretté Pierre Chaunu,
    n'est faite que de simplicité, de beauté et de relations humaines
    discrètes et authentiques !

    Bravo, Marie, la chaleur de vos messages est au diapason
    des températures du Sud mais elle est pourtant ...
    si rafraîchissante !

  • Je ne suis pas sûre de tout comprendre dans ces nouveaux concepts . Je fais de mon mieux avec les autres et ne pratique pas la malveillance mais il y a certaines personnes qui ne méritent aucune considération ni aucune bienveillance !

  • Je ne suis pas du tout d'accord avec ces définitions.
    Pour moi la bienveillance est une disposition de l'esprit, qui s'acquiert. On doit la travailler, elle s'approche de tirer vers le haut, ou offrir un espace où l'autre peut s'épanouir et ne nivelle pas tout comme l'indifférence.
    On très bien s'engager dans la bienveillance, ouvrir davantage son empathie première à tous.
    Pour moi il y a dans la bienveillance l'acceptation inconditionnelle de l'autre quel qu'il soit, y compris avec ses limites et ce qui peut me heurter.

    La bienveillance est une forme d'être, et la bénévolence une forme de faire.

  • Je découvre aussi ce mot.. Un billet passionnant

  • Avec l'expérience de la vie, j'ai le sentiment confus et contradictoire de progresser et de régresser sur mon degré de tolérance vis-à-vis de l'humanité. Le côté "bisounours" de la bienveillance m'agace un peu, la notion de bénévolence en revanche m'intéresse.

  • Comme quoi on peut inventer des mots et leur donner consistance sur une logique spécieuse... Tout est permis et la logique spécieuse permet des courbettes acrobatiques invraisemblable, comme par exemple d'affirmer que la bienveillance refuse la confrontation.
    Il y aura toujours des exemples et des contre-exemples pour étayer le barbarisme... Pour ceux et celles qui ont un peu de discernement, la bienveillance peut amener à l'opposition.
    Pour les autres, il leur reste d'inventer des mots et de leur donner corps...

  • Bénévolence et bénévole : des liens? (vous avez quatre heures ^_^)

  • Assimiler la bienveillance à de la passivité me paraît un peu exagéré ! La bienveillance demande au contraire plein de qualités: non jugement, écoute, accueil, compréhension. C'est donc une vertu très active.
    Je comprends toutefois ce que l'auteur veut exprimer.

  • La bienveillance n'a rien à voir avec l'indifférence. L'invention de mots vides de sens ne suffit pas à fabriquer des concepts. La citation est un magma de mots sans véritable signification.

  • Il me semble que je ne suis pas la seule à considérer que l'on joue sur les mots... En fait il semble qu'il y ait une sorte d'usure progressive de certains termes que l'on finit par rejeter pour les remplacer par d'autres (telle la Charité, terme si sublime à l'origine auquel on a préféré "Amour", tel le mot "nègre" qui était parfaitement respectable dans son origine latine et que l'on a associé à l'esclavage puis remplacé par "africain" ou que sais-je...). La bienveillance, si par certains cotés elle rappelle la définition donnée, est tout de même le principe fondamental de toute attitude empathique (dans la relation parentale, thérapeutique... et même préférée par certaines branches du bouddhisme au terme de compassion - un peu misérabiliste) ; par contre le mot "bénévolence", non seulement paraît alambiqué, mais en plus ne correspond pas du tout à la définition qu'en donne l'auteur puisqu'il est pour nous dérivé de l'adjectif "bénévole": et le bénévole est par principe toujours d'accord, prêt à tout pour rendre service.
    J'ai horreur de ces finasseries mentales qui éloignent de la juste compréhension du cœur.

  • Difficile de tirer des conclusions et remarques à partir d'une seule citation.
    J'invite chacun et surtout les sceptiques à lire ce petit bijou dans son entier... il en vaut vraiment la peine.
    Bien amicalement,
    eMmA

  • C'est la première fois que je lis que la bienveillance serait plus négative que positive...
    Ça me fait drôle. Enfin, bizarre. ;-)
    ¸¸.•*¨*• ☆

  • le bénévolat, j'ai pratiqué, toujours avec bienveillance, sachant dire non quand l'exploitation venait poindre le bout du nez ... qu'est-ce donc que cette "bénévolence" qui se voudrait considérée ?
    amitié .

  • Magnifique phrase, qui devrait être largement diffusée ! Est-ce une question d'éducation ? certainement en partie : ne pas faire croire à un enfant qu'il est quelqu'un de tout à fait exceptionnel et donc avec des droits sur les autres. Est-ce en partie inné chez certains et pas du tout chez d'autres ? Mystère...

  • La bienveillance empêche-t-elle de dire non ? Je ne comprends pas bien cela, qui la rapproche de la simple tolérance. La distinction de l'auteur ressemble à celle qu'on pourrait faire entre la bonhomie et la bonté.
    Mais j'aime beaucoup l'insistance sur le fait de prendre l'autre "en considération", c'est l'essentiel. Et c'est ce que je retiendrai de ton billet qui, une fois de plus, nous pousse à réfléchir plus en profondeur.
    Bonne journée, Marie.

  • Comme en espagnol bienveillance se dit benevolencia, je n'y ait pas vu de différence de prime abord. Des nuances, certes.
    La considération, cette phrase, alors là j'applaudis. Je note certainement ce titre, merci Marie.

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