On n’a jamais hésité à le faire depuis des décennies mais ces derniers mois il est arrivé par deux fois quand même, et c’est pour ça qu’on l’a noté, qu’on laisse tomber un livre. Pour l’un, on avait beau relire une phrase qu’on n’avait pas comprise, la relire encore, lire le paragraphe qui la contenait, relire le paragraphe, rien n’y faisait et même si on allait au chapitre suivant qu’on espérait plus clair, c’était pareil. Ce n’était pas une question de mots compliqués pourtant mais tout simplement, on ne comprenait rien. Pour l’autre, on a fini par se demander où tout ça (l’histoire) pouvait bien aller et pourquoi donc il fallait suivre une sorte de jeu de pistes pour repérer les personnages à un moment ou à un autre de leur histoire, tout ça étant en plus tellement cousu de fil blanc qu’on a fini par ne lire que la page de droite car la plupart du temps, on restait de marbre. Sans le terminer, on l’a rendu.
Heureusement, il y a eu tous les autres dans lesquels on a plongé et qui ont donné ce plaisir incroyable de la lecture qui aide à vivre car elle nourrit.
D’où la question du lundi : cela vous arrive-t-il de laisser tomber un livre, ou de sauter de passages, ou de ne lire que la page de droite tellement c’est rasoir ?
Commentaires
Oh oui, ça m'arrive !
Parfois, quand le livre a été apprécié par des personnes que j'apprécie, je me dis que c'est pas le bon moment pour moi, plus tard...mais d'autres, surtout si je en comprends pas ou m'ennuie profondément, je les abandonne sans état d'âme.
Il y a tant de belles et bonnes choses à lire !
Pendant des années je ne l'ai pas fait car comme c'est moi qui choisit mes lectures dans les rayons de la médiathèque (ou autre) par respect pour l'auteur et pour mon choix, j'allais jusqu'au bout quitte à sauter des pages ! Mais maintenant si je n'aime pas ce que je lis, j'abandonne sans scrupules, même si le livre m'a été recommandé par une amie. Le livre doit rester une rencontre agréable et donc il doit y avoir un échange. Si cet échange n'a pas lieu soit c'est que ce n'est pas le bon moment pour moi, et j'y reviendrai alors un jour, soit c'est que le livre n'est pas pour moi, alors je laisse tomber et souvent je tente un autre livre de l'auteur, avant de le laisser tomber lui-aussi. Bonne semaine, profitez bien du printemps
Il m'arrive de lire ''en travers''... il m'arrive aussi d'abandonner lorsque je m'aperçois que le livre ne m'apporte rien !
Douce semaine Marie, bisous
Depuis que j ai lu Pennac au milieu des années 75, je m 'offre tous les droits avec la lecture...
Bonne semaine
La mémoire m a un peu trahie. Je faisais référence à COMME UN ROMAN qui date de 1992... Après recherches...
J’allais le dire! Pennac m’a offert ce droit d’abandonner une lecture !! Merci à lui!
Oui, il m'arrive de laisser tomber des livres. Je cherche à m'assurer avant si cela va me plaire, par différents moyens et là, je lis parfois d'une manière désordonnée mais en relisant, tout devient cohérent. Lire la page de droite, non ;-) mais c'est peut-être une bonne idée. Lire est important, mais pas n'importe quoi. Je prends un exemple, Nina Bouraoui qu'on a tant vantée le premier livre que j'ai lu d'elle (un chapitre sur deux je crois) ne m'a pas convaincue et je n'en ai gardé aucun souvenir.
Il y a eu un moment où je lisais surtout des livres d'histoire tant les romans me décevaient...
Au moins cela a eu le mérite d'exister.
A contrario, j'admire la culture de certaines personnes, la tienne, celle de Tania dont le blog est une vraie ressource et l'un.e ou l'autre contacts facebook vraiment littéraires...
Cela a eu le mérite d'exister, je veux dire, c'était la réalité. Pas de la fiction... :-) bonne semaine Marie.
Tout comme les Rougon Macquart, j'ai scrupuleusement tout lu jusqu'à une Page d'amour, puis je me suis fatiguée, alors que j'aurais dû au moins lire encore certains titres, au Bonheur des dames le Rêve, la Bête humaine, Germinal... mais je peux encore le faire :-) souvent, j'aime mieux le roman anglais... mais là aussi je n'aime pas tout d'un auteur... parfois (ex. MARY WESLEY). (À cause du style là).
Oui, il m'arrive de sauter des passages et parfois de ne pas aller au bout du livre,
la lecture doit rester un plaisir et pas une prise de tête.
Très belle journée
Parfois quand on ne comprend pas c'est qu'il n'y a rien à comprendre mais le problème c'est qu'on a l'impression d'être un peu bête... Et bien non, le problème c'est l'auteur qui n'écrit que pour lui et pas pour les autres. C'est déjà bien qu'il se comprenne lui-même ! Et quand un livre est si complexes qu'on ne s'en sort plus, c'est que l'auteur ne se met pas non plus à la portée du lecteur.
ça m'arrive parfois de laisser un livre mais c'est vrai que j'éprouve toujours un peu de remord. parfois aussi il faut attendre la page 143 pour voir le livre prendre son envol dans l'intérêt, alors 142 pages pour rien qui auraient dues être condensées en 3 pages.
Ce que vous relatez, Marie, s'appelle le syndrome de...
"la bonne élève" : tout lire, même si ennuyeux
comme les cours de professeurs peu charismatiques !
Depuis fort longtemps, je joue à l'élève dissipée
en abandonnant certains livres, souvent vers la 50ème page ...
Je me console en me disant que tant d'autres œuvres
attendent d'être découvertes et en me souvenant
que "livre" et "libre" sont les deux ailes du mot LIBERTÉ !
En espérant que les restrictions qui vous sont imposées
vous permettent de poursuivre vos riches cueillettes
de petits et grands bonheurs du jour !
pardon: complexe
Je lis certes pour me nourrir, mais également pour rire, voyager dans le temps ou l'espace,me détendre, apprecier un art de vivre....lire est une rencontre, si elle ne se fait pas, je n'insiste pas, il y a tant et tant de livres que j'aimer ais découvrir , à quoi bon s'infliger une lecture qui ennuie? A noter d'ailleurs que ce ne sont pas forcément les chefs d'oeuvres que je relis mais plutôt les lectures qui me touchent au coeur , de même pour les films fussent elles des oeuvres " mineures" où même totalement passées inaperçues...
C'est trop ennuyeux de se forcer à lire un texte , d'ailleurs si je le fais , je m'aperçois que mes yeux lisent mais que je pense à autre chose ! . Dernièrement j'ai ressorti "les frères Karamazov" de ma bibliothèque , j'ai lu le premier volume en sautant des paragraphes, puis des pages et je n'ai pas lu le deuxième tome … c'est pourtant un chef d'oeuvre de la littérature, mais je suis restée sur le bord du chemin ...
Quand j'éprouve les symptomes que vous citez , j'abandonne le roman , partant du principe qu'il y a beaucoup d'autres beaux livres qui m'attendent. Mais en fait cela m'arrive rarement car je choisis mes lectures strictement en accord avec mes goûts , je me fie souvent aussi à l'avis d'amies avec qui je me sais beaucoup d'affinités littéraires. . Mes 2 derniers échecs sont 2 livres pour lesquels je me suis laissée influencer par des critiques dithyrammbiques . Ce que je trouve difficile parfois , c'est de passer à autre chose quand la barre est trés haute aprés une lecture d'une grande intensité : le suivant peut pâtir de cette situation . J'ai aussi mes auteurs "chouchou", mes auteurs "doudou" qui ne me déçoivent jamais .et vers qui je retourne régulièrement.
Belle journée à vous !
Ça m'arrive oui, très rarement heureusement. Je fais le test des 80 pages. Si je ne m'intéresse pas à ce que je lis, si je m'ennuie et que je sens que ça ne s'arrangera pas, j'arrête là.
Pennac m'a aussi autorisée cette liberté d'abandonner une lecture. C'est rare, j'essaye de le faire le moins souvent quitte à sauter de nombreuses pages. Mais il y a tant et tant de livres si passionnants qui nous attendent alors pourquoi perdre notre temps sur une lecture rébarbative ? Belle journée Marie !
Et comment ! Et sans état d'âme ! Relisez "Le Carnet d'or " de Doris Lessing, elle dit qu'il ne faut pas insister, ou alors garder l'ouvrage pour une autre fois , des années après s'il le faut, soi-même on évolue ...Mais je garde rarement l'ouvrage incriminé,..je lui en veux trop et lui refuse une place parmi mes bien-aimés !
Ne lire que la page de droite, c'est rigolo, je n'y ai jamais pensé ! Oui, cela m'arrive d'abandonner une lecture après quelques pages ou au milieu, pas de souci. Ce n'est pas fréquent. Il faut que quelque chose opère pour que la rencontre avec un livre ait lieu (ce qui n'est pas facile à déterminer précisément).
Quand un livre me rase, je le referme définitivement, il y a trop de livres pour sennuyer avec un seul!
Belle journée
Moi aussi, j’interromps la lecture d’un livre sans l’achever, lorsqu’un livre est ennuyeux ou que je ne rentre pas dedans, en dépit de mes efforts....En effet, Il n’existe pas d’obligation de lecture intégrale une fois l’ouvrage commencé.
La lecture est une rencontre entre un auteur et son lecteur, à un moment donné. C’est dommage si elle n’a pas lieu, mais c’ est ainsi. Elle doit rester un moment privilégié. Une histoire d’amour ou d’amitié ne ne se fait pas dans la contrainte.
oui ET non
j'ai du mal à laisser un livre mais au fil des années et des lectures je me suis rendue compte qu'un livre s'ouvre au lecteur en quelques pages, ou en quelques dizaines de pages, au-delà je crois que c'est terminé ce livre n'est pas mauvais mais pas fait pour soi
je n'ai plus le temps et la patience de lire des choses qui ne me plaisent pas ou même qui ne me plaisent que moyennement dans ce cas je préfère la relecture
Donc pas d'état d'âme pour moi à la page 50 je ferme si je ne suis pas accrochée
Il m'arrive quand le sujet le mérite de lire en diagonale pour vérifier que je ne rate pas des pages importantes mais comme cela s'avère très rare ....
Il est à partir d'un certain âge, temps de se faire plaisir, on ne lit pas pour se cultiver, on ne lit pas pour apprendre, on lit pour le frémissement de plaisir qui vous prend quand les pages se tournent avec bonheur
je lis en ce moment un polar qui se passe au moment des guerres napoléoniennes, je suis accrochée, j'aime les personnages donc je lis
Souvent! Avant, je me forçais à terminer. Depuis que j'ai réalisé le nombre incalculable de livres qui existent, je ne perds plus mon temps. Je le rends. Par contre, il peut m'arriver de ressentir mon instinct qui me dit de ne pas lâcher. Alors, je le mets de côté et parfois, je reprends le livre 5 ans plus tard et je l'aime beaucoup. Peut-être me manquait-il de la maturité??? :)
Bonjour,
Avant je faisais des efforts mais maintenant si je n'accroche pas je laisse tomber.
Parfois je reprends des années plus tard me demandant bien pourquoi je n'ai pu le finir.
Bon début de semaine à toi
Soit, j'arrête et je ne relis plus le livre ou alors, je persiste et vais au bout de la lecture..
Oh que oui ! Ou bien un texte me parle ou ne me parle pas. Dans ce cas, pourquoi perdre son temps alors qu'il y a tellement de choses nourrissantes à lire par ailleurs.
jeune, il m'est arrivé d'ouvrir un livre de "Garaudi" qui n'était pas fait pour moi et que très vite j'ai abandonné, depuis j'avoue être "très" exigeante des textes que j'entreprends ... et par conséquent j'en vais au bout ... cela prend parfois beaucoup de temps et toujours un livre à la fois, j'arrive au bout de Montaigne plus "forte" qu'avant ...
amitié .
Bonjour,
Ah, voilà une question sans réponse exacte. Chacun a la sienne, et aucune n'est bonne ni mauvaise.
Quand j'étais enfant, mon père décidait chaque semaine de trois ou quatre livres, souvent des classiques, français ou étrangers, que je devais lire. Le week-end, il me posait quelques questions pour s'assurer que je m'étais acquitté de ma tâche. Comme j'adorais lire, mais que mes auteurs fétiches n'étaient curieusement pas les siens (je préférais Quiroga à Zola, Villiers de l'Isle Adam à Proust, Antoine Blondin à Cholokhov, et Verlaine à tous les autres), j'ai vite exprimé de façon déraisonnable quelques aptitudes pour la lecture rapide. Je me débarrassais donc très vite de mes obligations pour pouvoir me consacrer à mes plaisirs littéraires.
J'ai maudit hier la méthode paternelle ; mais à présent je suis plutôt content de connaître mes classiques.
Par réflexe acquis, aujourd'hui encore, quand je commence un livre qui me rebute, je le lis à vitesse maximale, jusqu'au terme, et compense immédiatement par une lecture rassurante d'un de mes auteurs favoris...
Bien évidemment, j'enseigne à mes enfants de ne pas m'imiter. Je les laisse exprimer leurs préférence, même si je guide et propose. Il y a tant de livres que l'on aime pour ne pas perdre notre temps à s'ennuyer de pages que nous maudissons. La seule mauvaise raison d'arrêter une lecture, c'est la seule difficulté : dans ce cas, il faut réessayer, peut-être plus tard, à un meilleur moment.
Bonne semaine !
Geontran
J'ai toujours beaucoup lu...
Mais je me suis rarement forcée...(sauf à l'école, au collège, où, souvent les livres proposés n'étaient pas adaptés aux préoccupations de notre âge...je me souviens, par exemple, d'avoir souffert sur "La condition humaine" de Malraux...aïe, aïe, aïe...mauvais souvenir...).
Ensuite, à la fin de l'adolescence , je me suis encore un peu "forcée" à lire certains classiques, (ah, les romans russes...style "Guerre et paix", où il fallait noter sur un papier le nom des personnages , tellement ils étaient nombreux) mais c'était quand même, dans l'ensemble, un plaisir...
Et depuis, j'ai définitivement compris ce qui m'intéresse et ce qui ne m'intéresse pas...
Du coup, les livres qui me "tombent des mains" sont excessivement rares...
Je dirais que sur 20 livres choisis ou achetés, un seul me "pose problème"...Dans ce cas, pas de pitié, je "lâche" au bout d'un ou deux chapitres, maximum...
La vie est courte...on n'est pas là pour se torturer ! :-)
"Sauter des passages" ?
Non, pas vraiment...
Dans une histoire, j'aime bien la suivre "pas à pas"...
Dans un livre plus "documentaire", je peux, par contre, lire certains chapitres dans le désordre, parce que je commence par celui qui répond à ma question du moment... ;-)
Bonjour. J'ai toujours fini les livres commencés... car j'ai la tête...dure. Il m'est impossible d'abandonner un livre. :-) Même "Belle du Seigneur", que j'ai trouvé... barbant, je suis allée jusqu'au bout et il est épais! Bises alpines.
Quand on réalise que les livres à découvrir sont plus nombreux que les livres qu'on aura le temps de lire, alors on sélectionne, on abandonne. Mais il faut le temps pour arriver là. De même pour arriver à se débarrasser de ses livres...
J'ai bien ri avec cette lecture unique de la page de droite. Oui je m'autorise d'arrêter une lecture ou lire en diagonale.
Mais peu souvent.
Bises
J'ai toujours beaucoup lu et dans la très grande majorité des cas je termine mes livres. Mais pour les autres je ne me force pas à vouloir continuer, j’arrête sans regret .
Ma réponse tardive n'a rien d'original à la lecture de celles qui m'ont précédée ; oui , il y a trop de beaux moments de lecture à venir pour que l'on s'inflige des pensums.
Mon record : un best seller dont je n'ai pu dépasser la page 39 (cela m'avait marquée!) tant le style était insupportable.
Comme Dédé, j'ai beaucoup peiné sur Belle du seigneur, mais suis venue à bout des mille pages, encore bonne élève à l'époque, car à part quelques envolées romanesques, je me suis copieusement ennuyée.
Lorsque j'achète un livre, je me méfie autant des critiques littéraires que des petits cartons des libraires collés sur les couvertures, et préfère suivre mon instinct, pas toujours bon, mais j'ai moins l'impression de m'être fait avoir et ne m'en prends qu'à moi !
Je crois que c'est récent. Avant, je me forçais à lire jusqu'au bout...Maintenant, je me dis que rien ne m'oblige à entrer dans quelque chose qui ne m'intéresse pas !
Ca m'arrive très rarement, et la plupart du temps ce n'est que pour reprendre la lecture plus tard. Avec les années, j'arrive à cerner les livres qui peuvent me plaire avec une quasi-certitude. Et comme j'aime analyser, même les livres qui me déplaisent éveillent ma curiosité en général.
Oh! oui, cela m'est arrivé ! Mais je ne lis jusqu'au bout que si j'y suis obligée. Par exemple, un livre donné en échange d'une critique. Mais sinon, un livre doit rester un plaisir !
Par contre Belle du seigneur,( voir Dédé), j'ai adoré et je ne me suis jamais ennuyée. Preuve qu'il y a des livres qui sont faits pour nous et d'autres pas.
Cela m'est arrivé... Je ne me force que pour les livres que je suis obligée de lire... un peu comme les collégiens lorsqu'ils n'ont pas le choix. :)