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La question du lundi. Les questions.

En lisant cette interview de Magda Hollander Lafon, il était évident qu’une des questions posées ainsi qu’une partie de sa réponse seraient le sujet de la question du lundi.
Magda Hollander Lafon a aujourd'hui 93 ans. Rescapée d'Auschwitz, elle a publié en 2013 : Quatre petits bouts de pain, des ténèbres à la joie. Son nouveau livre, Demain au creux de nos mains vient de paraître.

Question : « La semaine dernière au téléphone, vous m’avez dit : « J’adore les questions. » Qu’aimez-vous dans les questions ? »
Réponse : « Quand vous posez une question à quelqu’un, vous le faites exister. Vous ne le considérez pas comme un objet. ».

D’où la question du lundi : Aimez-vous les questions ?




Extrait de l'interview de Magda Hollander Lafon dans L'Hebdo-La Croix, Samedi 24/Dimanche 25 avril 2021, pp. 12 et suiv.



Commentaires

  • Question magnifique à laquelle je réponds par ces mots :
    J'aime toutes les questions comme les enfants
    que nous restons au fond de nous...
    et j'aime les réponses qui évoluent à un rythme
    de plus en plus vertigineux !

    PS : Votre promenade-rencontre avec le peintre au chapeau
    continue à me charmer ...

  • Magda Hollander Lafon est une femme magnifique. La lecture de l'intégralité de son interview est passionnante. Oui, elle incite au questionnement, cette femme. Elle incite aussi à la bonté.

  • C'est une bonne question ! J'aime les questions que posent les enfants parce qu'elles nous permettent de voir le monde autrement et de nous souvenir de notre propre enfance. J'aime me poser des questions parce qu'elles me permettent d'aller au fond des choses et que je suis curieuse de nature pour les choses qui m'entourent. Par contre je n'aime pas poser des questions personnelles ou que les autres fassent de même :) Bon lundi

  • C'est sûr, personne n'aime ces questions intrusives et malveillantes auxquelles, d'ailleurs, il ne faut pas répondre à mon avis. Magda Hollander Lafon évoque le questionnement qui fait réfléchir et qui incite à une prise de position. Elle lutte contre l'indifférence. N'oublions pas ce qu'elle a vécu.

  • J'aime les questions, oui, à condition qu'elles ne soient pas perfides et destinées à mettre la personne questionnée mal à l'aise, à une exception près: faire sortir la vérité de ceux qui mentent ou veulent confondre les esprits.

  • Il n'y a rien de perfide dans le questionnement de Magda Hollander Lafon. Il faut comprendre son amour des questions en se basant d'abord sur le respect et l'attention qu'elle porte aux autres. Oui, il y a des gens méchants, mais pas tout le monde, et surtout pas elle. Ce qu'elle veut dire quand elle dit qu'elle aime les questions, c'est qu'elle espère toujours faire réfléchir les jeunes auxquels elle s'adresse pour les rendre moins passifs, moins indifférents au monde qui les entoure. Elle part du bien, elle qui a vécu le mal.

  • Oui. Répondre à une question c est toujours faire un bilan, se positionner, savoir où l on en est soi -même.
    Cela dépend aussi des questions.
    Mais je suis plutôt du genre à poser des questions. A me poser des questions... Curieuse un jour, curieuse toujours.
    Et surtout à en trouver les réponses...
    Autre chose ?
    Bonne semaine

  • Poser des questions, c'est forcément réfléchir. Les questions qu'évoque Magda Hollander Lafon dans son interview sont des questions sur la vie, sur la mort, sur la joie, etc. Si on lit l'intégralité de son interview, on comprend qu'elle est surtout soucieuse des jeunes qu'elle rencontre dans les établissements scolaires. Elle veut aussi les stimuler, lutter contre l'indifférence.

  • Oui. Il me semble que j'aime les questions. Interviewer suelqu'un est d'ailleurs passionnant... et j'aime particulièrement la question du lundi. Toujours intéressante. Ici encore.

  • Merci ! Question veut dire réponse !

  • Quelle belle réponse !
    Je préfère poser des questions que d'y répondre.

  • Dans l'idée de Magda Hollander Lafon, la question induit une réponse, et donc un échange. C'est dans l'échange aussi qu'on donne une humanité à quelqu'un resté trop longtemps dans l'indifférence.

  • Répondre à une question, c,est faire une pause, réfléchir,se confronter à soi même, peser ses mots, s'interroger parfois sur les motivations et les attentes de celui qui la pose, cela va du futile à l'essentiel, du drolatique au tragique, c'est la vie qui circule ou la fuite, une porte qui se ferme ou s'ouvre....j'aime les questions( sauf s'il y a contrainte, bien sûr)) que j'y réponde ou pas, et j'aime infiniment écouter les rèponses des autres.....
    Merci Marie pour cette belle question! Bonne journée

  • Les réponses des autres, c'est ce qui fait le sel des questions. En disant qu'elle aime les questions, Magda Hollander Lafon indique aussi qu'elle aime les réponses qu'on lui donne, et donc qu'elle écoute. L'écoute, qualité essentielle.

  • J'avoue que je m'en pose sans arrêt, ce qui fait que mon époux me dit que je devrais arrêter de me faire des nœuds au cerveau. :(
    Je crois qu'il a raison, parce que certaines questions n'ont pas de réponse, et que celles qui en ont doivent seulement nous aider à avancer. Il faut agir pour y répondre.
    Passe une douce journée.

  • Nous sommes des êtres de questions, je crois. Ce que veut dire Magda Hollander Lafon, c'est que le questionnement est fondamental pour construire une opinion. N'oublions pas ce qu'elle a vécu. Elle peut témoigner de ce qu'est l'aveuglement des foules, ainsi que leur passivité.
    Mais il y a aussi, c'est vrai, des questions sans réponse. C'est difficile de vivre avec.

  • ça dépend lesquelles. Il y a tellement de questions: les insidieuses et les bienveillantes , celles des autres et les miennes...Il est vrai que je m'interroge beaucoup !

  • Les questions qu'évoque Magda Hollander Lafon dans son interview ne sont pas insidieuses, comme le font parfois des personnes qui ont une curiosité malsaine. Il s'agit pour elle de stimuler en particulier les jeunes qu'elle rencontre dans les établissements scolaires.

  • Questionner c'est demander à l'autre son point de vue, c'est vrai c'est le faire exister. Souvent on ne demande pas où on affirme en fonction de son vécu et non de celui de l'autre.
    Questionner peut être dérangeant si fait dans le but de troubler, nuire.
    Bises
    Profiteras du soleil Aujourd'hui ?

  • C'est tout à fait cela, le point de vue de Magda Hollander Lafon. Son interview est passionnante. Son expérience a fait d'elle quelqu'un qui a bien vu ce que c'était que de considérer un être humain comme quantité négligeable... Elle lutte pour le respect qui est dû à chacun, et elle fait cela avec une douceur extraordinaire.

  • C'est vrai, c'est tout à fait cela. Je pense que si tu as tant d'adeptes à ton blog, c'est en grande partie parce que tu donnes la paroles à tes visiteurs, et donc les fais exister. Quand on vient chez toi on se sent important, on se sent invité. C'est vraiment une grande qualité de ta part.
    Oui, j'aime assez les questions, car cela fait travailler la tête et je vis beaucoup dans ma tête... Bises, Marie, belle journée avec un peu de pluie que j'aurais bien aimé avoir ici car on souffre d'une énorme sécheresse.

  • Merci beaucoup. Je suis très touchée par ce commentaire. Je crois, comme Magda Hollander Lafon que le respect de la vie est fondamental et que chaque humain est exceptionnel, unique, et on doit prendre soin de chacun et donc de tous.

  • Bonjour Bonheur du Jour
    Tout dépend du genre de questions que l'on me pose. Si cela concerne mes passions diverses et variées, je réponds toujours avec plaisir :-)
    Bonne semaine
    Amitiés du Berry

  • Magda Hollander Lafon ne pose jamais de questions intrusives, violentes, indiscrètes. Ce qu'elle veut dire c'est que poser une question à quelqu'un c'est le reconnaître comme un être humain à part entière. Toute sa vie, elle a lutté contre l'indifférence.

  • Sur ta lecture (que je n'ai pas lue) j'ai dévoré il y a 2 ans Le choix d'Edith ( Edith Eger) et quelle leçon de vie. L'auteur est aussi une rescapée des camps de concentration, elle aussi âgée de plus de 90 ans. Après elle, 4 générations et elle proclame que c'est cette généalogie, cette "survivance" qui proclame l'échec du nazisme. Lumineux. Un vrai message d'espoir. L'importance de la transmission de l'essentiel.
    Pour répondre: "Est- ce que vous aimez les questions?"...Est- ce que je vous en pose?! Bon, ça c'est pour répondre par une boutade. Sinon si je m'interroge moi- même, je n'aime pas toutes les questions; ça dépend qui les pose. Et leur sujet. Un peu complexe pour une réponse forcément courte!

  • Oui, cela dépend des questions ! L'attitude de Magda Hollander Lafon est respectueuse de chacun. Ses questions ne sont pas intrusives. En fait, elle est souvent face à des jeunes, dans des établissements scolaires. Les questionner, c'est pour elle une façon de les stimuler, de les inciter à penser, à avoir un avis personnel.

  • Bonjour,
    Tout va dépendre des questions. Certaines sont faciles et les réponses glissent comme de l'eau. D'autres demandent de la concentration et un positionnement.

  • Bien sûr. C'est ce positionnement que Magda Hollander Lafon tente de provoquer chez les jeunes qu'elle rencontre. Mais aussi tous ceux avec qui elle a des échanges, basés sur l'écoute avant tout.

  • Réponse totalement partagée ! Ah, combien de fois l'ai-je pratiquée avec mes élèves, pour les questions que je leur posais, pour celles que je les invitais à me poser. Merci, Marie, de nous faire exister.

  • Merci à toi. Quand on lit l'intégralité de son interview, on voit bien qu'elle évoque aussi ces jeunes qu'elle rencontre dans les établissements scolaires.

  • Je suis surtout attentive aux réponses.
    Bonne semaine.

  • Et Magda Hollander Lafon aussi ! Les questions qu'elle aime, qu'elle pose, sont celles qui, surtout, s'adresse aux jeunes qu'elle rencontre quand elle est invitée dans des établissements scolaires pour raconter sa déportation à Auschwitz. Elle ne pose pas de questions intrusives et, comme on le voit dans ses livres, elle a une qualité d'écoute exceptionnelle. Elle a longtemps exercé le métier de psychologue.

  • la vie est un long questionnement, comment ne pas l'aimer ?
    amitié .

  • Cette réaction venant de toi ne m'étonne pas ! Faire exister chacun pleinement !

  • Sans modération : oui. Il y a des questions sans réponse, pas de réponse sans question.
    Nous sommes des êtres de question avant tout.

    Les humains se font exister mutuellement, et c'est très beau ainsi.

    Bonne semaine,
    Geontran

  • Vous avez bien saisi le sens de ce que dit Magda Hollander Lafon : faire exister les gens. Elle s'adresse souvent à des jeunes qu'elle rencontre dans les établissements scolaires. Elle considère qu'ils ne sont pas seulement des visages dans une assemblée, mais des êtres humains à part entière qui doivent réfléchir et ensuite, peut-être, agir.

  • Bon jour,
    C'est juste mais il n'y a pas que dans le questionnement que l'on ne considère pas autrui comme un objet, cela commence à mon avis par une marque de courtoisie comme de dire bonjour en entrant dans un commerce, et... cela se perd.
    Bonne fin de journée

  • C'est tout à fait vrai. Cela va dans le sens de ce que dit Magda Hollander Lafon : considérer tous les êtres humains comme des êtres vivants, pensants, et dignes de respect.

  • Cela dépend de quoi et sur quoi portent ces questions.
    Je ne pense pas que l'on peut "aimer les questions" !
    Bonne journée

  • En lisant la totalité de l'interview de Magda Hollander Lafon on mesure toute son humanité. Quand elle dit qu'elle aime les questions, elle dit aussi qu'elle aime les gens car elle a fait de sa vie une lutte contre l'indifférence qui tue. Elle va souvent à la rencontre de jeunes, dans les établissements scolaires, et ce qu'elle veut dire c'est qu'en demandant à un jeune "qu'en penses-tu ?", elle le considère comme un être humain à part entière. C'est un questionnement plutôt "philosophique", si je peux dire.

  • Comment ne pas aimer les questions? Celles qu'on se pose, celles qu'on pose, celles qu'on nous pose. Des questions de vie, histoire d'apprendre, d'échanger, de comprendre. Pour la curiosité. Pour réfléchir, s'ouvrir à l'autre, ne pas se laisser enfermer en soi-même, dans sa propre solitude égoïste, parce qu'on préfère la nuance à la certitude, et que la nuance vient souvent de l'autre. Franchement, qu'y a-t-il de plus passionnant et de plus accessible que de partir à la rencontre de l'autre, des autres?
    (((Et voilà ce qu'on appelle répondre à une question par non pas une, mais des questions)))
    ;-)

  • C'est, je pense, le but de Magda Hollander Lafon : s'ouvrir à l'autre et lui donner ainsi le sentiment d'exister, d'être aussi un être pensant. Elle va souvent à la rencontre de jeunes dans les établissements scolaires pour y raconter sa déportation. Parler à quelqu'un, c'est, oui, le faire exister et ne pas être indifférent à son existence.

  • J'aime les questions qui me font vivre, pas celle qui veulent savoir ce que, qui et comment je suis.
    Par contre les pourquoi me semblent toujours intéressants, même si je ne peux y répondre.

  • Il me semble que c'est bien de cela qu'il s'agit pour Magda Hollander Lafon. Ses questions, souvent posées aux jeunes qu'elle rencontre quand elle va dans les établissements scolaires pour raconter sa terrible expérience de la déportation, ne sont pas intrusives mais stimulantes. Demander à un jeune ce qu'il pense, c'est faire de lui un interlocuteur à part entière.

  • J'aime plutôt les questions , mais je trouve que beaucoup de gens n'écoutent pas vraiment les réponses . En fait comme disait Anne Sylvestre dans une jolie chanson , j'aime surtout les gens qui doutent...

  • Je suis sûre que Magda Hollander Lafon fait partie de ces gens qui doutent, car ce sont eux qui posent des questions, des questions fondamentales qui font réfléchir sur la vie. Sa terrible expérience de la déportation est un questionnement sans fin. Toutefois, dans cette interview, elle évoque les jeunes qu'elle rencontre et qu'elle questionne car souvent elle voit bien qu'ils sont dans une sorte de passivité.

  • Les questions, si elles ne sont pas trop intrusives, sont un bon moyen de communication, un moyen de montrer à l'autre qu'on s'intéresse à lui ... de mieux le connaître ...
    Pour ce qui est du livre dont tu parles, j'ai, autrefois beaucoup lu de livres sur les camps ... On découvre l'horreur, on vit avec les personnes, mais au bout d'un temps, j'ai eu beaucoup de mal, au point de ne pouvoir jeter mes épluchures de carottes ... Je me suis arrêtée d'en lire, mais je pense souvent à cette fin de vie si difficile, et qui m'aide chaque jour à apprécier celle que nous avons aujourd'hui ....

  • Lire sur la Shoah est indispensable mais je comprends ce point de vue de s'arrêter, à un moment donné. Je l'ai fait moi-même, avant de rependre, puis de m'arrêter, puis de reprendre... Ce que j'aime dans les textes et les propos de Magda Hollander Lafon, c'est son humanité profonde ainsi que les soutiens qu'elle propose pour aujourd'hui, car c'est aujourd'hui que nous vivons.

  • il y a parfois des questions qu'il ne faut pas poser, alors, je suis un peu frileuse sur ce billet... me reviennent des soucis familiaux quand je lis votre post..

  • Je comprends tout à fait. Mais si vous lisez l'interview de Magda Hollander Lafon, vous verrez qu'il ne s'agit pas du tout de cela. Il s'agit pour elle de constamment permettre à ceux qui ne le peuvent pas pour des raisons dramatiques de retrouver une humanité, une existence. Elle s'est aussi battue contre l'indifférence.

  • Merci pour toutes ces questions et les réponses données.

    J'aime les gens qui doutent, j'aime ceux qui écoutent aussi.

    Lors d'une conférence pour adultes, un prof disait que si nous avions des questions concernant l'une ou l'autre des interventions, il fallait les noter tout de suite, pour se vider la tête et pouvoir écouter la suite...

    Ce serait bien aussi pour tous les intervenants à la télé... parfois (souvent), la question qu'ils posent a déjà eu une réponse, cela éviterait les redites et l'agacement de celui ou celle qui répond.

    Passe une douce journée.

  • J'aime les questions posées avec délicatesse, bienveillance, en douceur.
    Elles sont toujours le signe de l’intérêt à l'autre, une forme de fraternité, une lutte contre l'indifférence, un rapprochement.
    Merci Marie pour cette question...qui a passionné beaucoup de tes lectrices. Et Merci de parler de Magda Hollander Lafon.

  • Bonjour Marie,
    Porter de l'intérêt à l'autre et lui offrir notre présence réelle et incarnée...

    Je vous remercie chaleureusement d'avoir partagé cet article consacré à Magda Hollander-Lafon dont chaque ligne est un rayon de vie en soleil.
    Je lis toute l'humanité de cette femme !
    Très bonne journée à vous et grand merci..

    " Chacun attend qu’on le révèle à lui-même, j’adviens toujours en fonction de la manière dont on m’accueille". Magda Hollander-Lafon

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