Sur les bords d’un grand lac, au niveau d’un petite anse, tout près de l’eau et de l’embarcadère pour s’en aller en bateau sur la rive opposée afin de faire quelques courses et de poster le courrier, prendre le temps de regarder un couple de cygne avec ses deux petits.
Ils se promènent. L’eau clapote. Le soleil brille. Le ciel est ouvragé de nuages blancs et gris qui s’entremêlent au gré du vent et des sommets plus ou moins proches. La brise est douce.
Tout est calme.
Tout est paisible.
Les cygnes majestueux et leurs deux petits qui ont encore leur plumage cendré et que leurs parents ne quittent pas des yeux, participent à cette sérénité.
C’est beau.
Ailleurs, dans le monde, rien de cela, hélas ; et dans certaines vies non plus. Pas plus la vision de ce moment enchanté que la possibilité ou même le goût de le voir s’il passait par là …
Mais cet instant-là a été là pour moi. Je vais l’emporter comme le bouquet de dahlias, la visite à l’apiculteur, les mûres, les somptueux châtaigniers, …
Cet instant a été un soutien ; son souvenir en sera un ; cela m’appartient ; je le partage volontiers car je suis persuadée que c’est une graine de paix. Et nous avons tant besoin de paix.