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  • Les herbes

    Tout l’été, la dame aux herbes est là, au marché de La Seyne. Son étal est un amoncellement de bouquets de menthe, de verveine, de sauge, de romarin, de sarriette, de thym, de laurier, de basilic.
    On repart avec deux bouquets de sauge, un de verveine et deux de basilic. La sauge, on la fera sécher pour en envoyer les feuilles à celles qui n’en trouvent pas dans leur région. La verveine, on la fera sécher aussi pour l'utiliser en tisane. Le basilic, on en fera du pistou, en broyant les feuilles avec un peu d’ail et de l’huile d’olive.
    Ainsi, la maison sent bon. Au milieu de ces effluves du Sud, on peut s’installer pour tricoter dans le silence, afin de ne pas déranger la sieste des chats.









  • Ne pas oublier de regarder loin devant.

    Le regard de l’enfance a été formé par un vaste paysage dans lequel on circulait en autocar ou à pied – plutôt à pied. On traversait une baie bien lovée contre des montagnes au milieu de laquelle coulait un fleuve que le chemin suivait pour s’ouvrir jusqu’à la plage. Comme tout était grand ! De la falaise d’Abbadie au Jaizquibel, on suivait l’horizon du bout du doigt. En se tournant, on continuait à le suivre en traçant le long des Trois Couronnes et de la Rhune des lignes brisées comme se dessinent en haut d’une feuille des montagnes enfantines. On pouvait poursuivre au creux du ciel avec celles bien rondes des nuages.
    On l’a gardé toujours en soi, ce paysage-là : on a regardé toujours loin devant.