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  • Moisson.

    Etre attendue quelque part.
    Marcher des kilomètres le long de la plage, dans un sens et puis dans l’autre.
    Se baigner et jouer dans les vagues.
    Manger de la morue en plat principal et, en dessert, du gâteau basque à la confiture de cerises.
    Au Jardin public, retrouver le marchand de miel d’Itxassou et lui prendre deux pots de miel de tournesol, bien jaune, bien crémeux.
    Sur le pain de maïs, mettre du miel de tournesol.
    Partir marcher malgré l’Enbata qui s’annonce. Bien enfoncer son chapeau sur la tête pour se protéger, un peu, du sable. Continuer sans fléchir. Marcher jusqu’à ce que la pluie commence et alors enlever le chapeau : quelques épaisses gouttes de pluie éparses, puis plus nombreuses, puis le tonnerre, puis l’orage, puis les cheveux mouillés, puis le visage offert au vent et à la pluie.
    Etre ensemble.
    Etre attendue quelque part.



  • Le bouquet d’immortelles.

    A Mar Vivo, faire le plein de légumes et de fruits : salade, ciboulette, persil, tomates, courgettes, aubergines, poivrons, cébettes, abricots, pêches, brugnons ; passer au rayon fromages pour prendre du parmesan car on a prévu de faire le soir même des pâtes aux artichauts et il faudra les saupoudrer de ce délicieux fromage pour avoir l’impression d’être déjà en Italie ; passer à la boulangerie pour prendre le pain. Le sac est lourd et on demande si on peut le laisser le temps qu’on termine les courses. On file à la poissonnerie tout à côté pour prendre de la morue que le poissonnier met directement dans le contenant ; il a désormais l’habitude de la dame qui ne veut pas de sac.
    On retourne prendre le panier et là on remarque chez la fleuriste des bouquets d’immortelles.
    Le temps s’arrête puis en un tourbillon revient à ce jour où on avait eu le droit d’avoir aussi son propre bouquet de fleurs à mettre dans la chambre. Cela avait été un bouquet d’immortelles. Jaune, rouge, orange : trois couleurs bien chaudes. On nous avait expliqué qu’il fallait toujours choisir des fleurs qui tiennent, car « c’est cher, quand même, on peut pas toujours acheter des fleurs, et il faut, dans l’argent de la semaine, en mettre un peu de côté et au bout de quelques temps, on a les sous pour. »
    On rentre à la maison avec ce merveilleux souvenir du bouquet multicolore déjà posé sur une des trois tables gigognes.