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  • Le butin de la balade.

    Dans la forêt, des chênes.
    Le chêne vert, celui qu’on appelle la yeuse.
    Le chêne kermès, qui a donné son nom à la garrigue. Les petits buissons bien serrés offrent au soleil leurs glands verts, encore plus brillants que les feuilles pointues. Ces glands-là, malgré l’automne désormais commencée, ne semblent pas disposer à tomber sur le bord du sentier où on les croise.
    Le chêne liège dont le tronc est tellement ridé.
    Des glands sont sur le sol. Les anciens avaient l’habitude de mettre dans leur poche le premier gland croisé sous leurs pas. En en ramassant un, on se rend compte qu’il est un peu rongé : des petites marques de dents ont ajouré la peau. On le repose : aurait-on, en arrivant, dérangé un petit habitant des bois parti se cacher en laissant son repas ? ou est-ce tout à l'heure, qu'il l'a laissé, pressé par une affaire plus urgente ? On le laisse au cas où il reviendrait terminer son grignotage quand il aura faim.
    On ramasse le gland qui est juste à côté, encore dans sa cupule frangée et on poursuit sur le petit sentier.


  • La question du lundi : « moi aussi » et « moi, personnellement, je ».

    Il est admis dans notre monde que savoir écouter est une grande qualité. Certes, mais parfois, on a envie d’être écouté. Et cette envie surgit invariablement dans les moments où on ne peut l’être car on a face à soi des personnes qui, malgré tous les efforts qu’on fournit depuis des lustres, ne font aucun progrès en ce sens et semblent porter en permanence des bouchons d’oreilles. A quoi les reconnait-on ? Au début de leurs phrases.
    Il y a la catégorie « Moi aussi ». On leur dit : « Ah… j’ai des soucis en ce moment. » Elles répondent : « Oh, moi aussi. Et patati. Et patata. » Ou on leur dit : « J’ai un peu du mal à me remettre de cette opération. » Elles répondent : « Oh, moi aussi. Et patati. Et patata. »
    L’autre catégorie, c’est le fameux « Moi, personnellement, je ». On leur dit : « C’est embêtant, quand même, ce qui m’arrive… » Elles répondent : « Moi, personnellement, je…. Et patati. Et patata. » On leur dit : « On a trouvé une solution pour sortir de ce problème. » Elles répondent : « Moi, personnellement, je …. Et patati. Et patata. »

    Ici, on a choisi de ne plus jamais aller au-devant des déceptions et on évite désormais de faire part de quoi que ce soit à ceux pour qui on est totalement transparent. On a mis le temps, mais on y est arrivé.

    Comment faites-vous, vous ?