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  • La question du lundi : des oiseaux.

    Au Printemps dernier, en écoutant une émission de radio, on avait appris, entre autres disparitions, celle de la moitié des hirondelles… La lecture de Printemps silencieux, un livre écrit en 1962 par Rachel Carson, a accentué le sentiment d’urgence devant la situation : quel sera ce monde, où « nul oiseau ne chante », comme l’écrivait Keats cité en exergue du livre ?
    Parmi les oiseaux qu’on préfère et qu’on voudrait voir et entendre toujours, il y a d’abord les hirondelles, dont on aimait enfant aller regarder les nids construits aux poutres de la cour sans jamais se lasser des va-et-vient des parents affairés et piaillant pour nourrir leurs petits ; quand les têtes de ces derniers pointaient, c’était une jolie joie. Et puis les mésanges charbonnières, aussi, qui venaient en nuées se nourrir aux boules de graisses qu’on pendait aux branches de l’arbre de Judée planté devant la fenêtre ; quand elles sifflaient au printemps, on espérait les avoir simplement aidées à passer la mauvaise saison. Les moineaux, bien sûr, qu’on a toujours connus ; les piafs. Et tant d’autres, oui, tant d’autres.

    Et vous, quel est votre oiseau préféré, celui dont la disparition vous fendrait le cœur ?

  • Moisson.

    Repartir de Fabregas avec des blettes, de la courge, des épinards, des carottes, des fenouils, beaucoup de pommes et une poignée de figues.
    Recevoir une lettre lilas et y répondre en bleu.
    Faire de la compote de pommes parfumée à la vanille et à la badiane.
    Se lever un matin en forme.
    Commencer le pull irlandais.
    Ranger les papiers administratifs.
    Croiser au magasin une des infirmières adorables qui, après avoir pris le temps de demander des nouvelles et de bien tout écouter, demande qu'on lui rappelle comment on fait sa lessive. Dans les rayons, au milieu des caddies, elle prend note et dit merci beaucoup, ce à quoi on lui répond merci beaucoup.
    Offrir le dernier Donna Leon pour un anniversaire.
    Rencontrer le boulanger de Bras. La boulangère, en fait. On écoute toutes ses explications sur la fabrication du pain et on lui demande de préciser si c’est bien elle, donc, qui fait ce bon pain d’engrain qu’on lui prend chaque semaine. Elle explique qu’en fait, ils sont trois : le producteur de grains, qui est aussi le meunier ; le boulanger qui l’a formée elle ; et elle-même. Ce jour-là, oui, c’est elle qui a pétrit, cuit, mit dans la fourgonnette et qui vient vendre sur le Petit Cours. Ceci fait forte impression.