Par moments, l’urgence est là et un seul livre s’impose comme étant du matin, du sac à main et du soir, et de tous les instants où on peut grappiller un moment de lecture : Middlemarch, de George Eliot. 1150 pages en édition Folio. C’est ainsi qu’à un moment où on sort le livre de son sac on sent les regards alentour converger vers ce « pavé ». Les questions fusent – sachez que ce sont des questions pour lesquelles celui ou celle qui les pose n’attend pas de réponse, et on n’a pas répondu : « Mais c’est encore un nouveau livre ? », ou encore : « Mais qu’est-ce que vous lisez ! et celui-là, c’est pas de la tarte, visiblement… » (et de prendre le volume dans la main pour le soupeser) ; on entend aussi : « Mais vous vous y retrouvez, dans tous les personnages ? », « Mais c’est pas trop compliqué, cette histoire ? », « Mais ça ne vous fait pas mal aux yeux, car c’est quand même écrit petit ? », « Mais… mais…. Vous écrivez sur les pages ? Au stylo ? », « Et c’est qui, George Eliot ? » … Puis la remarque fatale en rendant le volume : « Faut du temps, pour lire ça. »
Ah oui, le temps… En y réfléchissant bien, c’est de cela dont on aimerait parler : le temps de la lecture. Lire un roman pareil, c’est long. Même si on est passionné par l’histoire, même si on ne rate aucune occasion de lire, même si on y consacre le plus de temps possible dans une journée ordinaire et qu’on ne regarde pas la télévision, c’est long. Pas question, pendant la lecture de Middlemarch, 1150 pages avec préface, chronologie et notes, de céder aux sirènes des nouveautés littéraires dont la plupart, il faut le reconnaître, n’atteint pas les 500 pages. Si on veut arriver au bout, il est préférable de ne pas s’éparpiller, au risque de faire baisser la moyenne de livres lus par mois (il y en a qui note ça…)
On pense aussi à l’auteur qui a écrit tout ça à la main. On est allé voir quelques pages manuscrites sur le site de la British Library… On imagine un premier jet, une première version, une deuxième peut-être, une version définitive… Le bruit de la plume sur le papier… Un énorme travail pour que nous, lecteurs, nous ayons des heures de lecture passionnée. Des heures de création, des heures d’écriture, un projet pensé de la première à la dernière page : la notice en fin de volume donne à ce sujet des informations très intéressantes. Et une culture… Quelle femme, cette George Eliot, au courant de tout ce qui se passait de son temps, ayant lu elle-même quantités d’ouvrages, ayant des idées et sachant les exprimer, ayant des opinions et faisant tout pour convaincre.
Mais poursuivons la lecture…
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La question du lundi : bouteilles d’eau en plastique, en verre, ou pas.
Pour compléter la note de samedi dans laquelle on évoquait l’enlèvement par les services municipaux du container gris de déchets plastiques, voici le cheminement qui permis de ne plus en avoir besoin. On peut tout d’abord faire un aparté : les containers privés, c’est un peu comme les caddies des supermarchés : plus c’est grand, plus on a tendance à les remplir…
Progressivement, les flacons ou tubes plastiques de la salle de bain (dentifrice, shampooing, gel douche) ont pratiquement disparu. On en achète encore, mais à l’occasion parce qu’on aime bien certains produits ; on privilégie le shampooing solide, le dentifrice solide, le pain de savon, et pour la peau et du visage et du corps, on utilise surtout des huiles présentées dans des flacons en verre.
On fabrique soi-même la lessive pour le linge et on met du vinaigre en assouplissant. Bien sûr, on a toujours en dépannage de la lessive industrielle qu’on consomme assez peu.
Mais surtout, surtout, les bouteilles d’eau en plastique , c'est terminé. On boit l’eau du robinet et quand on veut boire de l’eau gazeuse, on l’achète en bouteilles en verre.
Il y a encore du plastique dans la maison : les bidons de vinaigre ou ceux de savon noir, de temps en temps un flacon de produit ménager qu’on aime bien parce qu’on l’a toujours utilisé … Mais pas suffisamment pour remplir un container de 120 litres, ramassé tous les quinze jours. Le peu de déchets plastiques peut être jeté dans le container municipal qui se situe sur la place au coin de la rue quand on y a va pour jeter le verre.
D’où la question du lundi : à propos des bouteilles d’eau, que faites-vous ? plastique, verre, ou pas ?