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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 173

  • Moisson.

    En passant dans la rue des fleurs pour regarder le jasmin et la glycine, voire pour en marauder encore une fois quelques fleurs, apercevoir un seringa en fleurs. S’arrêter brusquement et aller en couper deux branchettes qu’on mettra dans un petit vase en verre épais.
    Poster un courrier dans lequel on a versé un peu de fleurs de lavande.
    Rire de soi-même un bon moment.
    Aller déjeuner à Aix en Provence, aux Deux Garçons, en terrasse puis flâner sur le Cours Mirabeau après avoir fait un saut au Monoprix où on trouve des chaussettes Bleu Forêt en fil d’Ecosse.
    Terminer la lecture de Dans la forêt, de Jean Hegland, et commencer Vie de ma voisine, de Geneviève Brisac.
    Ecouter la Passion selon St Matthieu de Bach.
    Au moment de préparer la salade, aller couper du basilic et de la coriandre dans la petite jardinière posée sur le rebord de la fenêtre.
    Croiser l’infirmière qui s’était occupée de Maman. Sans qu’il soit nécessaire de se dire un mot, tomber dans les bras l’une de l’autre et se serrer très fort. Se sourire et se faire un signe de la main avant de reprendre chacune son chemin.
    Aller jusqu’au fort Balaguier lire et interrompre sa lecture le temps qu’un paquebot passe pour aller vers le large.
    Ecrire six pages.

  • Moisson.

    Avoir le temps d’aller au Grand marché du mercredi à Sanary. Faire toutes les allées, tranquillement. Acheter un couteau-économe de la marque Nogent pour remplacer le dernier en date, encore perdu, puisque c’est leur lot que de disparaître, comme les petites cuillères ou les chaussettes. Choisir celui-ci avec un manche jaune vif pour mieux le remarquer parmi les épluchures. Croiser des amies. Papoter. Aller prendre un café au Sport. Prendre date pour un prochain après-midi tricot-couture-thé-gâteau.
    Ranger les papiers administratifs.
    Ranger le placard à chaussures : jeter les paires qu’on ne met plus car trop usées, apporter à Emmaüs celles qui sont en bon état et qu’on ne met plus non plus car achetées sur un coup de tête, nettoyer celles qu’on va garder et mettre sur la boîte une photo pour mieux les repérer. Les répartir comme suit sur les trois étagères : en bas, les chaussures d’hiver, en haut, celles pour l’été, au milieu celles pour la mi-saison.
    Faire un grand ménage de printemps.
    De bonne heure le matin, aller à la laverie laver deux boutis. Tricoter en attendant la fin du cycle de lavage. Ensuite, aller les étendre chez une amie qui a un grand fil dans son jardin. Les récupérer en fin de journée, secs, sentant bon le soleil, et rentrer les remettre en place.
    Longer la corniche de Tamaris dans un sens puis dans l’autre.
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