Les épines des pins ont tapissé tous les sentiers de la forêt. C’est doux d’y marcher en respirant le parfum des résineux qui est celui de l’été. On s’assiéra bientôt au pied d’un arbre bien à l’ombre, le dos contre le tronc, pour boire dans le capuchon du thermos un thé bien moelleux. La journée avancée aura rassasié de chaleur les cigales bienheureuses dont le chant couvrira même le murmure du vent. On choisira un endroit qui permettra d’apercevoir la mer dans une trouée de troncs penchés, histoire de rajouter du bleu dans les ocres et verts des bois odorants.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 215
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Dans la forêt l’été.
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Moisson.
En marchant vers le Mont Salva à Six-Fours-les-Plages, déguster les premières mûres de la saison.
Se régaler d’autres mûres, sur un autre chemin, pendant une autre balade, vers la Verne à Mar Vivo.
En prenant le café le matin sur la terrasse, contempler les fleurs de l’hibiscus.
Brosser les chats.
Lancer des invitations pour un prochain dîner.
Lire le Magazine Littéraire.
Lire le dernier numéro de Passion Tricot.
Lire une belle lettre reçue de Belgique.
A Balaguier, admirer dans les cieux bleu azur la Patrouille de France.
Etre à une centaine de rangs de la fin du châle qu’on tricote depuis le début de l’été.
Remettre en vigueur l’usage des ronds de serviettes.
Nager.
Ecrire.