Le matin très tôt, se baigner aux Sablettes.
Au retour, étendre la lessive.
En bateau, aller faire le marché au Cours Lafayette : haricots verts, courgettes, tomates, aubergines, basilic, pommes de terre, ciboulette, salades, mirabelles et quetsches, ail et échalottes, lieu noir, cabillaud, pain, fleurs. Choisir une jolie laine blanche, très douce, Any Blatt pour un projet commun de tricot au joli magasin Maille à Partir.
Retraverser la rade.
Prendre le courrier.
Déjeuner tranquillement et servir le café dans les jolies tasses bleues ramenées de l’Hôtel de Caumont en regardant les infos à la télé.
Respecter scrupuleusement le moment de la sieste.
Plier le linge.
En début de soirée, marcher : longer la corniche de Tamaris, prendre à droite vers Mar Vivo, la Vernette, la Verne, et arriver à Fabrégas ; grignoter et boire ; repartir et rentrer au crépuscule.
Arroser.
Lire.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 214
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Moisson : la dernière journée de vacances.
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Papotages.
C’est la journée des papotages.
Au moment où on part, on croise le facteur qui s’étonne qu’on reçoive tant de courrier, et, surtout, des lettres écrites à la main. « Vous devez être écrivain », conclut-il.
A la mercerie, on discute de la bordure pour le châle. Mettra-t-on des perles ? des franges ? ces perles-ci ? cette laine-là ou plutôt celle-ci ? est-ce que c’est mieux plus foncé ou plus clair ? les clientes qui vont et viennent finissent par participer à la conversation.
Au téléphone, avec une amie très chère, on aborde le sujet fondamental de la lessive faite maison et de la dilution plus ou moins réussie des copeaux de savons de Marseille ainsi que des pipettes antipuces qu’on administre aux chats jusqu’à la question du liquide vaisselle qu’on peut aussi fabriquer soi-même, oui, mais le savon noir ne mousse pas, alors…
Avec le voisin, on réfléchit doctement à l’emplacement des poubelles afin de moins gêner les manœuvres des voitures dans la cour : on pourrait mettre celle-là là, et l’autre ici ; ou alors là ; non, là….