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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 221

  • Prendre appui sur ceux qui sont forts.

    Sur l’instant, ne rien pouvoir dire. S’affaisser sur le fauteuil. Etre sidérée – comme beaucoup.
    Constater la barbarie.
    Rester comme ça un long moment.
    Puis, revient en mémoire un bonheur du jour qu’on avait écrit il y a déjà six ans :

    13 août 2010. Irène Némirovsky.
    Etre assise là où Irène Némirovsky elle-même s’est assise il y a plus de soixante-dix ans, et être sûre que la barbarie, si elle est plus forte sur l’instant, ne gagne jamais à l’aune de l’éternité : tout à côté, là, un jeune homme allongé sur sa serviette de plage, lit avidement Suite française.


    Alors, on se remet debout.
    On appelle de toute son âme ceux qui sont forts et sur lesquels on prendra appui.
    Et on ressort le drapeau bleu blanc rouge qu’on avait plié il y a quelques mois.

  • Moisson.

    C’est un matin de vacances. C’est l’été. Les cigales chantent, le mistral souffle légèrement. On prépare le repas du midi que des amis vont venir partager : poulet rôti, ratatouille, crème au chocolat. On est allé tout à l’heure au marché de La Seyne prendre des olives noires aux herbes et, à la fabrique de pâtes fraîches, des gnocchis qu’on cuisinera demain. Au retour, on s’est arrêté prendre du pain frais et une fougasse à la tomate. On met la table sur la terrasse. Hier, on a profité de la fraîcheur du petit matin pour repeindre en bleu lavande les vieux fauteuils en bois. Ils sont désormais bien assortis à la toile cirée.