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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 224

  • Les mots qu’on aime : fil.

    Parmi les mots qu’on aime, le mot « fil » a toujours été un fidèle compagnon. On aime les fils de laine ; les fils à coudre ; les fils à broder. Et par extension, les fils de l’histoire. Sans oublier les fils des funambules. Dans les écritures, on aime les graphies filantes.
    Il faut dire qu’on a longtemps été sur le fil du rasoir. Tomberait-on d’un côté ou de l’autre du précipice ? Ou bien, d’un mouvement de rééquilibre venu d’on ne sait où, pourrait-on se remettre à la verticale, se libérer de ce fil à la patte ? Atteindre un point plan où le chemin se poursuit ; sinueux peut-être, mal tracé parfois, disparaissant puis reparaissant, mais chemin quand même. Fil d’Ariane.
    On a usé beaucoup de fil pour recoudre ce qui était effiloché car on s’est pas rendu compte tout de suite que c’était cousu de fil blanc. Il en a fallu, des bobines, pour ne plus être aujourd’hui sur le fil
    Mais n’oublions pas ce fil du rasoir : même s’il fut inconfortable, il a servi à couper très court, à trancher net ce qui donnait du fil à retordre.


  • Du baume au cœur.

    L’après-midi couture se passe chez une amie qui a désormais un âge certain. 89 ans. Elle n’a pas été épargnée par les drames de la vie. Elle vit seule, désormais.
    Sur sa terrasse doucement ombragée, la vigne vierge a envahi tout l’espace et les plantes sont magnifiques : asparagus, orchidées, ficus, scheffléra, dipladenias. On lui fait des compliments : on se sent bien, là, dans ce cocon vert. Et elle répond avec une grande simplicité : « Ah, moi aussi, j’aime bien être là. Le soir, après le diner, je m’installe tranquillement ; il n’y a pas de bruit. J’y passe toujours un bon moment. »
    Cette simplicité et cette capacité à s’émerveiller mettent du baume au cœur.