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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 294

  • La poésie, toujours.

    Alors qu’on est bien loin d’être au mieux de sa forme, se souvenir de quelques mots de Nelly Sachs pour qualifier ce qu’on ressent :

    "les constellations de l’inquiétude".

    Dans la chambre, sur l’étagère, aller chercher ses poèmes qui n’ont jamais été rangés, mais qui restent juste posés à la verticale.

    Attraper les Lettres en provenance de la nuit. Le livre s’ouvre page 11 :
    « Et pourtant, effleurée par la grâce, je sais comment le sourire naîtra ».

    Sourire.

    Le jour où on a choisi de ne pas être la proie de désespoir, on a su que la poésie, toujours, permettrait de rester debout.

  • Faire une réussite.

    Réapprendre à sa vieille mère à faire une réussite.
    Elle nous l’avait appris comme ça :
    Alors, tu vois, il faut prendre un jeu de 32 cartes.
    Tu fais quatre lignes de sept cartes.
    Vas- y.
    Pose bien les cartes les unes à côté des autres, sans les coller.
    Voilà.
    Il te reste quatre cartes ?
    - Oui.
    Tu en prends une. C’est quoi ?
    - La dame de trèfle.
    Alors, tu la mets à sa place. Tu vois, là, c’est la ligne du trèfle. La première carte, c’est le sept. Alors tu comptes : sept, huit, neuf, dix, valet, dame : hop, tu mets la dame de trèfle à sa place. Voilà.
    Et comme tu as une nouvelle carte, tu dois la mettre sa bonne place. C’est quoi ?
    - Le huit de cœur.
    C’est facile : la première ligne, c’est celle des cœurs ; le huit, c’est la deuxième carte. Alors, tu mets le huit à sa place, et ainsi de suite. La ligne du dessous, c’est celles des carreaux.
    Voilà. Mets le huit.
    Ah, tu es tombée sur un as. C'est pas grave.
    Alors, l’as, tu le mets de côté. Et tu reprends une carte dans les trois qui te reste. Tu comprends ?
    - Oui.
    Vas-y. C’est quoi ?
    - Le dix de pique.
    Les piques, c’est cette ligne. Mets-le à sa place. Tu vois, c’est facile. Voilà. Et ainsi de suite. Si tu as retourné toutes les cartes et que tu as les quatre as sur le côté, et bien tu as gagné !
    Et la vieille dame, au bout d’un moment, quand il reste encore des cartes à retourner, demande :
    - Mais il ne faut pas aussi faire un vœu ?