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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 78

  • Choses qui semblent inutiles :


    Contempler le ciel.
    Observer les nombreuses aiguilles de pins tombées au milieu du chemin.
    Prendre le frais, le soir, en s’asseyant sur une chaise, sur la terrasse.
    Poser la main sur l’écorce d’un pin pignon âgé de plusieurs siècles déjà.
    Recoudre un bouton qu’on n’attache jamais et dont on peut se demander comment il se fait qu’il est décousu.
    Ecouter les cigales, tout près, et chercher où elles peuvent bien s’être posées.

  • Paonneau ou panettone ?


    Au détour d’une allée sur Isola Madre, en plein milieu d’une belle pelouse, tout près d’arbres immenses, un paon blanc immaculé fait quelques pas. Un autre paon, surgissant de l’ombre, s’approche de lui. Il est tout aussi immaculé. En chuchotant, une discussion commence avec la petite fille qui nous accompagne et qui aime les promenades sur cette île car on y voit beaucoup d’animaux, pour savoir qui est le paon et qui la paonne. Quand, tout à coup, entre les pattes des grands, se laisse apercevoir un petit qui surgit lui aussi de l’ombre et se précipite vers un des paons qu’il suit pas à pas. Pas de doute, le paon suivi par le petit est la paonne. La discussion se poursuit car on a un doute : mais comment appelle-t-on déjà le petit du paon ? La petite, éblouie par le bébé paon au beau jaune mielleux, suggère qu’il doit s’agir d’un panettone puisqu’il a la couleur de cette brioche dont elle raffole. On ne lui dira pas sur l’instant qu’il s’agit d’un paonneau – on a fini par se souvenir du mot juste. Plus tard, peut-être.