« Ouvert le ciel à la lumière d’été » : Aller dans la colline cueillir du thym en fleurs et du romarin, également fleuri. Au retour, bien tout étaler sur une grande feuille de papier sur la table et laisser sécher quelques jours avant de mettre ce précieux mélange dans la boîte en métal qui lui est dédiée depuis des années. La première tisane de thym-romarin, cuvée 2024, est bue un soir tranquille, en lisant Virgile :
« Etre attentif à l’amandier dans les bois épais quand, couvert de fleurs, il ploie ses ramures parfumées/Si les fruits sont nombreux, les blés suivront » (1)
« … quand un soleil d’or a repoussé l’hiver sous la terre, et ouvert le ciel à la lumière d’été, aussitôt les abeilles parcourent bois et forêts, et moissonnent les fleurs pourpres, effleurent, légères, la surface des rivières » (2)
Ma vie était un fusil chargé : Nouvelle note de lecture sur le blog Petites Graines ! Merci beaucoup pour ce partage !
(1) Virgile, Le souci de la terre, nouvelles traduction des Géorgiques par Frédéric Boyer, NRF Gallimard, 2019, Livre I, p. 71
(2) Id, Livre IV, p. 211
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« Ouvert le ciel à la lumière d’été », nouvelle note de lecture sur « Ma vie était un fusil chargé »
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De livre en livre, et Virgile.
De livre en livre : De la correspondance de Marguerite Yourcenar au « Tacite » de Xavier Darcos, puis de ce « Tacite » à « Virgile, notre vigie » du même auteur, puis de ce « Virgile » à « La mort de Virgile » d’Hermann Broch, puis de cette « Mort de Virgile » à Virgile lui-même (- 70 av. JC/- 19 av. JC) :
« Printemps utile aux feuillages des bois
Printemps utile aux forêts
Au printemps les terres gonflent et réclament les semences qui donnent la vie
Alors le ciel, père tout-puissant, descend en pluies fécondes dans le cœur de sa belle épouse
Immense, rejoint ce corps immense pour nourrir tout ce qui germe
Alors les broussailles impénétrables retentissent du chant des oiseaux »(1)
(1) Virgile, Le souci de la terre, nouvelle traduction des Géorgiques par Frédéric Boyer, Ed. Gallimard, 2019, pp. 128/129