L’autre matin, une amie croisée sur le parvis de l’église, raconte ses mésaventures avec les mites : elle les a trouvées partout dans ses placards de cuisine, se régalant de farines (blé ou maïs, peu importe), de riz, de quinoa, de petit épeautre, allant et venant sans problème entre les paquets en papier ou en carton comme dans les bocaux de verre. Après un instant de lamentations, ni une ni deux, on lui indique comment on a réussi soi-même à s’en débarrasser : depuis un moment maintenant, on met des feuilles de laurier dans les bocaux et dans les placards. Comme elle n’a pas de laurier et qu'elle s'en lamente aussi, on la rassure car on sait où en trouver. On file donc à Bastian en chercher dans le jardin d’une amie qui en est largement fournie. Celle-ci en donne volontiers et à foison après qu'on lui ait raconté ces mésaventures, on repart, on fait un détour par la maison pour récupérer des bocaux vides, on ramène laurier et bocaux à l’amie éplorée, on l’aide à finir de tout nettoyer, on met le laurier dans les placards et on en ferme les portes.
Et vous, comment luttez-vous contre les mites ?
SE POSER DES QUESTIONS / La question du lundi - Page 58
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La question du lundi : des mites.
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La question du lundi. De la joie.
Un bel article a été consacré dans le journal (1) au livre d’Emmanuel Godo, Mais quel visage a ta joie ?, dont la lecture est en cours. Pour Emmanuel Godo, la joie n’est pas le bien-être ou le bonheur. Elle est liée à l’inattendu et elle se caractérise par une « allégresse qui vient d’un allègement des choses. (…) Comme si un voile se déchirait ou s’entrouvrait. » On a vraiment beaucoup aimé lire cela, et encore plus ceci : « La joie est un trublion dans notre société marchande. »
Qu’en pensez-vous ?
(1) La Croix, vendredi 23 août 2019
Emmanuel Godo, Mais quel visage a ta joie ? Ed. Salvator, 190 p., Janvier 2019.