Méditation : Lors d’une conversation à bâtons rompus au cours de laquelle chacun s’inquiète de l’avenir du monde, expliquer ce qu’on tente d’être soi-même : un espace de paix. Refuser les conflits, le ressentiment, la rancœur, la concurrence, diverses choses encore ; c’est parfois compliqué, souvent difficile mais c’est la part qu’on a choisi de faire ; une toute petite part, comme les toutes petites choses, les tous petits mots, les tous petits gestes.

Emerveillement : Le rouge-gorge qui revient plusieurs fois chiper un brin de paille dans le potager.

Emotion : Sur l’étal du fleuriste du Cours Lafayette, les premiers bouquets d’anémones.

Méditation : Le ciel est sans nuage aucun. Le matin, en le regardant de la plage des Sablettes ; le midi, en le regardant de Fabregas ; l’après-midi, après être monté au Mai pour être plus haut et le voir de plus près et en voir encore plus. Pas un nuage. Que le ciel bleu. Nos vies pourraient-elles être ainsi, sans nuage ? Ce serait bon d’avoir des jours jumeaux du ciel, ou encore une âme qui le serait aussi.

Patience : Désherber à la main. Un tout petit espace un jour ; un autre tout petit le lendemain. Epousseter une étagère de livres un jour. Une autre le lendemain. Faire un rang de torsade un jour. Un autre le lendemain. Faire de petites choses simplifie beaucoup la vie.

Souvenir : Les rubans de satin si jolis des liseuses qu’on portait le soir pour lire puisque les chambres n’étaient pas chauffées.