Le matin, François Jullien, Nourrir sa vie et Lao Tseu, Livre de la voie et de la vertu.
Dans le sac à main, Sue Lonoff de Cuevas, Marguerite Yourcenar Croquis et Griffonis.
Le soir, Marguerite Yourcenar, L’œuvre au noir.
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Livre du matin / Livre du sac à main / Livre du soir.
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Retrouver le mot brimborion.
En relisant, donc, Marguerite Yourcenar, on tombe sur ce mot qu’on avait presque oublié : brimborion. On l’avait remplacé par bricole, babiole, bidule, voire, les anglicismes étant de plus en plus répandus, gadget - quoiqu’il y ait dans le mot gadget le sens de nouveauté qui finit par devenir inutile, ce qui n’est pas le cas de brimborion. C’est un mot très joli et on pensera à l’utiliser.
Pour le plaisir de la lecture, voici le passage de Souvenirs pieux dans lequel Marguerite Yourcenar utilise le mot brimborion, évoquant divers objets provenant de sa mère, décédée à sa naissance et conservés pour elle par son père :« La cassette scellée par Michel a rempli son office, qui était de me faire rêver sur tout cela. Ces pieux déchets font pourtant envier les animaux, qui ne possèdent rien, sinon leur vie, que si souvent nous leur prenons ; ils nous font aussi envier les saddhus et les anachorètes. Nous savons que ces brimborions ont été chers à quelqu’un, utiles parfois, précieux surtout en ce qu’ils ont aidé à définir ou à rehausser l’image que cette personne se faisait d’elle-même. Mais la mort de leur possesseur les rend vains comme ces accessoires-jouets qu’on trouve dans les tombes. Rien ne prouve mieux le peu qu’est cette individualité humaine, à laquelle nous tenons tant, que la rapidité avec laquelle les quelques objets qui en sont le support et parfois le symbole sont à leur tour périmés, détériorés ou perdus. »