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oiseaux

  • Ciel, oiseaux, Evangiles, Frédéric Boyer.


    Contemplation : Comme chaque matin le ciel ; d’un sombre immaculé où brillent des étoiles posées çà et là, là où elles savent qu’elles doivent être pour qu’on les reconnaisse et qu’on lise leur histoire ; d’un rose tirant vers le mauve, strié des traces rectilignes d’avions invisibles ; d’un gris touffu de nuages porteurs de cette pluie que les Sioux savaient invoquer ; d’un bleu plissé de vols d’oiseaux.

    Emerveillement : Quatre petits oiseaux ébouriffés, gris jaune, posés sur une branche d’arbousier ; serrés les uns contre les autres, ils piaillent parce qu’ils sont tout jeunes et que leurs parents ne leur ont pas encore appris à chanter ; mais cela ne saurait tarder.

    Lecture : La traduction par Frédéric Boyer des Evangiles. Il faudra penser à recouvrir le livre pour le protéger, car il ira un peu partout, sorti du sac à dos lors d’attentes aux arrêts de bus ou de bateaux, dans les salles d’attentes, lors d’arrêt pendant des promenades, sur la plage au soleil.

  • Opulence.


    L’œil américain, de Pierre Morency reste toujours à portée de main parce que c’est agréable de le feuilleter et d’en relire des passages alors qu’on attend que l’eau bout pour le thé :

    « Si vous habitez une maison dont la seule fenêtre donne sur la verdure, vous êtes un être privilégié. Si, au surplus, près de cette ouverture poussent des arbres fruitiers, vous comptez parmi les opulents de la terre. Car les arbres fruitiers ne fournissent pas que des fruits, ils produisent en quelque sorte des oiseaux ! »

    A ce moment-là, livre dans une main et bouilloire dans l’autre, le regard se tourne vers la courette et, miracle, un petit oiseau qu’on ne sait identifier sautille sur le chèvrefeuille. Il a dû aller picorer les grains de riz laissés à son intention dans une coupelle sur le muret et repart vers son nid.
    Pas d’arbres fruitiers ici mais quand même une sorte d’opulence !



    Pierre Morency, L'oeil américain, Ed. Le mot et le reste, 2021, p. 141.