Accueillir les fleurs de l’ipomée et continuer à fixer ses longues lianes pour que la canisse soit un jour recouverte.
Traverser la rade en bateau pour aller au marché du Cours Lafayette. Revenir avec des olives vertes, des noires, de la bonne tapenade et du crémeux d’artichauts.
Faire provision de thé rouge, Bourbon et Marco Polo, de chez Mariage, car il est prévu un peu de mauvais temps et ce sera agréable de prendre le thé en regardant tomber la pluie.
Diner dans la cuisine d’été d’une amie douce et joyeuse avec d’autres amis ; se régaler, parler, écouter, rire.
Terminer le tome 3 de la trilogie de Baztan de Dolores Redondo.
A Sanary, prendre un café sur le port puis aller choisir un bouquet de fleurs. La fleuriste, comme d’habitude, accueille avec un : « Alors, ma Nine, comment ça va ? ». Repartir avec des soleils.
Recevoir encore des graines de roses trémières, joliment empaquetées dans du papier de leur future couleur : rose fuchsia.
Ecrire un long poème. Ne pas être encore convaincue qu’on pourrait tenter de le publier.
Marcher avec des poèmes de René Char dans le sac à dos :
"Si tu dois repartir, prends appui contre une maison sèche. N’aie point souci de l’arbre grâce auquel, de très loin, tu la reconnaîtras. Ses propres fruits le désaltéreront.
Levé avant son sens, un mot nous éveille, nous prodigue la clarté du jour, un mot qui n'a pas rêvé."
rené char - Page 4
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Moisson.
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Passer la soirée avec Paul Veyne.
Passer la soirée avec Paul Veyne dont les mémoires ont un titre tout à fait enchanteur : Et dans l’éternité je ne m’ennuierai pas. Un grand vivant qui sait parler de l’extase, de la poésie, des livres, qui sait réciter des tas de textes par cœur, qui aime l’art, la peinture, l’Italie, l’Antiquité, René Char, la Provence et la Province. Entre autres.