Prendre le temps d’aller au café.
S’installer à l’intérieur, juste derrière les grandes baies vitrées, car il tombe des hallebardes.
Regarder dehors.
Dans le port, les pointus tanguent dans le vent.
Des passants vont et viennent, épaules rentrées, têtes baissées, les yeux sur le bout de leurs chaussures, dans cette posture censée protéger de la pluie.
D’autres ont pris un parapluie, mais le vent inverse leur forme en en faisant des coupelles piquantes.
Pendant ce temps, le serveur apporte la tasse de café fumante et odorante, les brouhahas des clients bourdonnent, les petites cuillères cliquètent sur les soucoupes, les feuilles des journaux se défroissent, et sur les vitres des gouttelettes inventent des rigoles sinueuses.
sanary sur mer - Page 22
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20 mai 2013. Regarder dehors
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6 janvier 2013. Le temps ordinaire.
Traverser le village de bonne heure.
Sur le port, s’arrêter pour discuter avec la fleuriste et décider d’avoir de belles roses aujourd’hui.
Tout à côté, au kiosque, prendre le journal.
Le bouquet de roses et le journal sur le bras, aller à la pâtisserie de la Fontaine ; éviter les galettes des rois et choisir des petits gâteaux. Ressortir avec un joli paquet vert clair qu’on tient du bout des doigts.
Traverser la place, longer le quai, regarder les pointus, rejoindre le marché pour acheter de quoi faire un beau saladier de mâche pour midi.
Remonter par le petit chemin et remarquer, en passant, que les mimosas vont bientôt fleurir.