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pluie

  • La trille de l’oiseau.

    Alors qu’il pleut encore, que le ciel est si bas qu’on pourrait le toucher comme avait dit le poète, que le vent se lève encore, aussi, qu’on apprend que demain encore, aussi, la pluie fouettera violemment le pauvre petit jardin, qu’on marche courbé, chapeau sur la tête, mains dans les poches, entendre, au moment d’une improbable accalmie, un oiseau lancer une belle et vive trille au sommet d’un arbre, rappelant ainsi que tout n’est pas perdu. Redresser les épaules pour se tenir bien droit et continuer son chemin.

  • 20 mai 2013. Regarder dehors


    Prendre le temps d’aller au café.
    S’installer à l’intérieur, juste derrière les grandes baies vitrées, car il tombe des hallebardes.
    Regarder dehors.
    Dans le port, les pointus tanguent dans le vent.
    Des passants vont et viennent, épaules rentrées, têtes baissées, les yeux sur le bout de leurs chaussures, dans cette posture censée protéger de la pluie.
    D’autres ont pris un parapluie, mais le vent inverse leur forme en en faisant des coupelles piquantes.
    Pendant ce temps, le serveur apporte la tasse de café fumante et odorante, les brouhahas des clients bourdonnent, les petites cuillères cliquètent sur les soucoupes, les feuilles des journaux se défroissent, et sur les vitres des gouttelettes inventent des rigoles sinueuses.