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Bonheur du jour - Page 31

  • Un été avec Romain Gary : La Promesse de l’aube

    Nième relecture.
    Magnificence de ce roman qui commence par : « C’est fini. »
    Quelques passages, toujours relus avec émotion, dans cette édition Folio n° 373, qui a remplacé une ancienne édition égarée lors d’un voyage parce que, certainement là où on passait, quelqu’un avait besoin de ce livre : pages 38, 101, 107, 132, 177, 180, 213, 247, 319, 321, 351, 363, 370, 374.
    Et à chaque fois, bien que je le sache, bien que je l’ai déjà lu et relu et relu, que je connaisse l'histoire par cœur, mon cœur se serre à la lecture de la page 386, je m'arrête un bon moment après avoir posé le livre sur mes genoux, et puis je continue jusqu'au bout.
    Je vais passer l’été avec Romain Gary.

  • Notre-Dame-des-Anges.


    Il est des lieux qui emportent loin, bien qu’ils soient souvent proches et accessibles. Quand on y arrive et qu’on y fait les premiers pas, le temps se suspend, le corps se dénoue et le cœur s’apaise, même s’il est tout morcelé. C’est comme si certaines cicatrices encore à vif pouvaient là cesser de l’être pour devenir des sillons comme ceux des champs tout juste labourés dans lesquels se lèveront bientôt des blés bien hauts et des coquelicots et certainement aussi des bleuets pour que ce soit encore plus beau.
    Il en est ainsi de Notre-Dame-des-Anges, à Pignans, dans cette forêt des Maures qui m’est si chère.
    On peut rester là le temps qu’on veut. Le silence y est toujours limpide car les oiseaux chantent. Les sentiers doux dans les sous-bois piquetés de tâches de lumière et d’ombre. Le regard peut se déployer jusqu’à l’horizon de la mer dont le bleu du matin ne se détache pas encore du ciel car l’étreinte de la nuit est toujours longue à se défaire.
    Assise sous le vieux merisier qui offre avec générosité ses cerises d'un rouge encore clair, je suis restée tranquille. Il devait y avoir plein d’anges qui jouaient à cache-cache dans les buissons de millepertuis. Je sentais leur présence quand un léger courant d’air me frôlait.