Partage : Faire visiter à des amis de passage, avant l’exposition De Delacroix à Signac, l’aquarelle dans tous ses états, la magnifique bibliothèque du Musée d’Arts de Toulon. Dès qu’on entre, chacun marche sur la pointe des pieds bien que le parquet craque malgré tout, chuchote, puis s’égaye pour aller feuilleter des ouvrages sur Edward Hopper, ou sur Georgia O’keeffe, ou sur l’aquarelle, ou sur les Préraphaélites… Les yeux brillent et de près ou de loin on signale à l’un ou à l’autre un tableau qu’on aime en faisant un geste et, si le besoin se fait sentir de dire quelques mots comme « j’adore ce tableau ! », c’est toujours en chuchotant.
Oui, c’est important de regarder de belles choses et de les partager.
Liste : Relever pour en faire une liste les noms des nuances de couleurs à l’huile et à l’aquarelle de Winsor et Newton, présenté au début de l’exposition « De Delacroix à Signac » :
Rouge : Sang de Dragon, Alizarine écarlate, Garance écarlate, Alizarine carminée, Alizarine cramoisie, Garance de rubis, Carmin brûlé, Laque pourpre
Jaune : Outremer jaune, Auréoline prim, Orpiment, Auréoline, Jaune de cobalt, Jaune de chrome citron, Jaune de cadmium citron, Cadmium citron
Bleu : Bleu de Prusse, Bleu minéral, Bleu de Leitch, Bleu cyanine, Bleu céruléen, Centre d’outremer gris, centre d’outremer, Outremer pur
Bonheur du jour - Page 27
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Partage, Liste.
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Un été avec Romain Gary.
Lectures et relectures :
« Romain Gary, le caméléon », de Myriam Anissimov.
« La nuit sera calme », de Romain Gary.
« Le sens de ma vie », de Romain Gary.
La biographie de Myriam Anissimov est un livre fort intéressant, très fouillé, s’appuyant sur des documents et des témoignages. Mais je n’ai pas tout lu car, fondamentalement, cela m’importe peu que Romain Gary soit né à Vilnius ou à Moscou, que sa mère ait préparé des tas de lettres avant sa mort avec consigne de les lui envoyer pour qu’il tienne le coup pendant la guerre, ou que ce soit lui qui ait préparé des cartes postales à lui faire envoyer, ou qu’il se soit inspiré d’un roman de Nabokov dans lequel le personnage principal prépare des lettres pour sa bien-aimée avant de partir pour une mission périlleuse. Ce qui m’intéresse, c’est ce besoin de raconter des histoires.
Cette histoire de lettres, j’y crois, parce qu’elle est vraie dans le sens ou non seulement elle est extraordinaire mais aussi très réaliste par rapport au caractère de Mina, la mère de Romain Gary, dont il disait qu’elle était le premier Général De Gaulle qu’il avait connu.
Oui, c’est une histoire vraie comme seuls les grands romans en racontent. Et jusqu’au bout, Romain Gary racontera toujours les histoires comme elles ont été écrites dans ses livres, comme il le fait dans "Le sens de ma vie", une série d’entretiens qu’il a accordé à Radio Canada en 1980, peu de temps avant son décès ou encore dans "La nuit sera calme", une série d’entretiens fictifs, parue en 1974. Parce qu’il était ce qu’il y avait dans ses livres, essentiellement.
Prochaine lecture de Romain Gary : "Les Racines du ciel" – ce sera une relecture. Le titre est magnifique. Il est déjà une histoire.