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Bonheur du jour - Page 28

  • Le petit garçon de Nagasaki


    Je le fais rarement, mais en ce jour du terrible anniversaire du bombardement atomique d’Hiroshima, le 6 août 1945, suivi le 9 août du bombardement de Nagasaki, je partage avec vous l’émotion ressentie lors de la diffusion d’un reportage sur Arte à propos des orphelins de Nagasaki (lien).
    Je rends hommage tout particulièrement à ce petit garçon, mais aussi aux enfants, tous les enfants qui, de tout temps à jamais
    sont les victimes de la « sauvagerie » (1) de ceux qui se croient tout-puissants
    portent, comme ce petit garçon son frère ou sa sœur, les fardeaux de l’horreur dont est capable ce monde
    perdent, même survivants, le « simple bonheur » (1) de vivre aimés et protégés comme ils auraient dû pouvoir le faire.

    Je suis certaine qu’il faut, plus que jamais, porter haut les valeurs de l’humanité, en étant déjà soi-même, à sa toute petite échelle du quotidien, un espace de paix.





    (1) Camus, Editorial de Combat, 8 août 1945.

  • Eclats d’humanité


    Le matin, aux Sablettes,
    nager longuement, jusqu’à la bouée ; au retour, se sentir vivante bien que fourbue.
    Prendre le pain avant de rentrer.

    L’après-midi, rester près de celles et de ceux qui ne bougent plus, ou qu’à peine, de leur lieu de vie.
    Le mois d’août les laisse encore plus seuls qu’à l’accoutumée et
    les regards échangés (il n’y a parfois plus qu’un regard),
    les sourires échangés (il n’y a parfois plus qu’un sourire),
    les quelques mots qui se répètent (car la mémoire ne dure parfois plus qu’un très court instant),
    les quelques pas faits ensemble dans le couloir,
    oui, ces petits moments sont aussi des moments de vie car il y a partage :
    ces échanges, bancals le plus souvent, sont des éclats d’humanité.
    Ils complètent la vie telle qu’elle est avec les va-et-vient
    des visites estivales,
    des repas de farcis et d’aïoli sous les tonnelles,
    des chapeaux qu’on remet sans cesse sur la tête des tout-petits passés maîtres dans l’art de les faire voltiger dans le sable mouillé,
    des après-midis au frais qui permettent de papoter depuis le temps qu’on ne s’est pas vu.