Ce fut donc chambre avec vue.
Une grande chambre avec deux porte-fenêtre s’ouvrant sur une terrasse donnant sur le lac et les montagnes qui l’entourent ; l’embarcadère juste là, et les bateaux allant et venant. Pour décorer la balustrade de la terrasse, des géraniums d’un très joli fuchsia.
La vue s’admirait à tout moment. Le matin au lever du jour alors que le lac était gris et les montagnes bleues. Dans la matinée quand le soleil inondait cette vue indiquant qu’il était temps de partir en promenade ; d’ailleurs, on voyait arriver le ferry. A midi aussi quand on ne voulait pas s’en aller trop loin. L’après-midi bien sûr, mais après la sieste, quand la terrasse prenait un peu d’ombre. Le soir, évidemment, quand il faisait bon et que les montagnes prenaient cette teinte violette si douce alors que le lac maintenait son bleu profond. Et quand il faisait nuit et que la lune faisait miroiter l’eau du lac, et qu’on regardait les gens passer marchant nonchalamment sur le quai et que quelques lumières au flanc des montagnes signalaient qu’il devait y avoir là une route.
C’était beau.
Bonheur du jour - Page 522
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Ce fut chambre avec vue.
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Moisson.
Se promener dans une campagne vallonnée où les champs de blé déjà moissonnés alternent avec des vergers de noisetiers ou des champs de maïs, ou encore des champs de tournesols souriants au milieu desquels il est bien plaisant d’aller faire quelques pas. Mais peut-on se mesurer à un tournesol ?
Beurrer les tartines de quelqu’un.
Prendre un téléphérique pour admirer de plus haut un paysage magnifique.
Rester sur la terrasse, regarder le paysage, dire parfois quelques mots sans importance, écouter d’autres mots tout aussi simples, ne pas s’inquiéter du silence, ne pas voir le temps passer, ne rien faire de particulier.
Aller à la librairie Mondadori faire provisions de quelques carnets.