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Bonheur du jour - Page 520

  • La question du lundi : les provisions de l’été.

    L’été va durer encore un mois mais on sent bien que le temps des vacances se termine : les soirées sont légèrement plus courtes, l’aube prend son temps le matin avant de se déployer, sur les étals du marché on voit les premières mirabelles et les grains de raisin sont tout gonflés et brillants et dans les chemins, toutes les figues ont été maraudées ou picorées par les oiseaux ; mais il reste bien des mûres, fondantes.
    Chez quelqu’un qu’on est allé voir, on a vu des bocaux alignés sur les étagères du cellier : légumes, haricots verts surtout, confitures aussi, fraises et abricots. « Mes provisions pour l’hiver », a-t-on entendu et on a eu droit à un joli pot de confiture de figues.
    Ici, on a fait provision de bains, de jeux de ballon, de rires en cascade, de paysages de montagne, de rencontres et de partages, mais aussi de silence et de lumière.

    Et vous, quelles provisions avez-vous faites durant l’été ?

  • Ces jours bleus et ce soleil de l’enfance.

    « Ces jours bleus et ce soleil de l’enfance. »

    C’est le dernier vers écrit par Antonio Machado sur un bout de papier qui fut trouvé dans sa poche après son décès en 1939, à Collioure. C'est un vers magnifique.

    Le grand poète espagnol a été un beau compagnon tout au long de l’été, dans le soleil, dans le vent, dans la montagne, à l’ombre des arbres.
    Dans un orme sonnait le ciseau éternel
    de la cigale chanteuse, le monorythme jovial,
    bruit de fer ou de bois
    de la chanson estivale.(1)


    La période des vacances se termine et le blog va bientôt reprendre un rythme plus régulier.


    (1) Antonio Machado, Solitudes, p. 36, in Champs de Castille, précédé de Solitudes, Galeries et autres poèmes et suivi des Poésies de la guerre, nrf Gallimard,