Alors qu’on longe en voiture la Plage dorée entre Bandol et Sanary, s’arrêter, se garer, descendre sur le sable et y rester un moment avant de repartir.
Repérer la première clématite Armandii en fleurs.
Se régaler à poursuivre la lecture de la correspondance de Stefan Zweig et Romain Rolland. C’est la lecture du matin.
Montrer à une jeune collègue qui apprend à tricoter comment changer de pelote de laine sans faire le moindre nœud.
Etre là, près de quelqu’un qui vit une épreuve. Lui dire qu’on sera là tout le temps qu’il faudra parce qu’on sait que ce sera long.
Etre accompagnée par quelqu’un quand il faut s’occuper d’un problème grave. Lui dire merci et s’entendre répondre qu’il sera là tant qu’il le faudra.
Au rez-de-chaussée de la maison, faire un grand ménage de Printemps.
Ecouter les concertos n°3 et n°4 de Beethoven.
Ecrire quatre pages.
Prendre le café du midi sur la terrasse, parce qu’il commence à faire doux.
bandol
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Moisson.
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Soleil couchant sur la baie de Bandol.
La semaine se termine mais il reste une dernière activité à faire avant d’être en repos pour deux jours. On aimerait bien rentrer très vite ; il faut pourtant faire ce détour. Et voilà qu’au moment où on arrive, le soleil se couche. C’est une magnifique boule tout autant rouge qu’orange, qui jette ses feux sur les nuages alentour et la mer qui semble se prosterner devant tant de beauté. Il faut s’arrêter car passer son chemin serait donner raison à l’activisme. On appelle ceux qui sont là aussi : « Venez voir comme c’est beau ! ». Et, dans la fraîcheur du soir, transis, les bras croisés pour donner un peu de chaleur aux corps, on reste là jusqu’à ce que le soleil plonge derrière Bandol.