Après avoir flâné dans les rues de Grasse et fait son réassortiment chez Fragonard, entrer dans un joli magasin de jouets et y choisir quelques bricoles pour deux petits blondinets dont un jeu de cartes de points à relier pour former des personnages.
Tomber alors sur un joli carnet : sur la couverture, une petite fille porte un chemisier blanc aux manches ballons, un tablier rose et a les cheveux couverts d’un foulard rouge à pois blancs. Assise sur une souche d’arbre, elle discute avec un écureuil et un chien sagement assis tout près d’elle.
Le voilà donc, le carnet qu’on cherchait depuis un certain temps : il servira pour noter tous les identifiants et mots de passe qu’on ne sait plus gérer tant il y en a, surtout qu’on les oublie systématiquement puisqu'ils deviennent de plus en plus complexes et qu’il faut en redemander d’autres qu’on perd, de la même façon, d’une fois sur l’autre.

Sur le boulevard bordé de platanes qu’on emprunte chaque matin, tout à coup le vent se lève et alors des feuilles pour certaines déjà recroquevillées, comme si elles voulaient se protéger de la dureté de l’asphalte, virevoltent en cortège et tracent dans l’air des volutes automnales.
En ramasser une, encore verte mais déjà un peu jaune, et la mettre dans son carnet.