Au long cours de la lecture de la biographie de Charlotte Delbô par Ghislaine Dunant, rencontrer cette citation de Claude Roy : « Lire, c’est ajouter aux rêves qu’on engendre ceux qu’autrui a conçus pour vous. L’homme qui souffre échappe à sa souffrance grâce à celle d’Œdipe, de David Copperfield, de la Princesse de Clèves, de Swann. »
Et alors, au milieu de la nuit, puisqu’on ne peut accéder au volume de la Princesse de Clèves, bien à l’abri de la poussière dans un carton en attendant la fin des travaux, relire dans sa tête cette histoire. La Princesse de Clèves, le Duc de Nemours….
charlotte delbô
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Lire.
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Moisson.
Commencer la récolte des graines de Belles-de-nuit qu’on s’est bien promis de planter cet hiver dans la nouvelle cour.
Ecouter de la musique le soir, plutôt que de regarder la télévision : la Missa Criolla, le concerto n°1 et concerto n°2 de Chopin, du Ravel et, bien sûr, du Mozart.
Marcher en début d’après-midi, dans les rues ombragées de Sanary, en attendant l’heure d’ouverture de la Médiathèque.
Cirer une première chaise Thonet. Puis avoir le courage de cirer la deuxième.
Faire établir sa carte de transport maritime.
Bien avancer la couverture en laine pour bébé, au point de riz.
Aller travailler tous les jours pour avoir la joie de rentrer à la maison le soir.
Faire admirer à tous ceux qui le veulent bien le nouveau toit.
Avancer dans la biographie de Charlotte Delbô, qu’on lit doucement.
Recevoir une lettre, la lire et la poser sur le bureau en se disant : samedi, je réponds.