Dans la maison calme, les fleurs de la toile cirée jouent avec les rayons du soleil et il n’y a rien d’autre à faire que d’accorder les battements du cœur et les mouvements du souffle à ce temps de l’horloge, immuable, éternel. C’est ainsi qu’on reprise un accroc à la manche d’une chemise et qu’on écrit des mots dans un cahier de brouillon.
Lectures en cours : Après La passion de détruire, La peur de la liberté, toujours d’Erich Fromm. Le soir, après Bayard et le crime d’Amboise, Le bureau des affaires occultes/Le fantôme du vicaire, toujours d’Eric Fouassier.
Après avoir rangé dans la commode du linge fraîchement repassé, feuilleter Heures rapiécées d’Avrom Sutzkever dans le livre qui est toujours posé dessus pour être disponible à la lecture :
les abeilles dans leur rencontre s’allaitent
au même rêve et se séparent, chacune de son côté,
s’envolant vers sa ruche – son foyer
puis se rapprochent l’une après l’autre.
leur bourdonnement au crépuscule devient le fil
visible, audible par toi par moi, qui nous relie
éternellement fils d’homme à fils d’homme
bénis par l’étoile du matin et l’étoile du soir. (1)
(1) Avrom Sutzkever, heures rapiécées, éditions de l’éclat, 2021, p. 350
dans la maison calme
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Dans la maison calme, lectures en cours, Avrom Sutzkever.