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thym

  • Thym, pain, prendre des nouvelles, le moment présent.


    Ramener un gros sac de thym de la colline autour de Riboux. Tout embaume dans la maison pendant qu’on l’étale sur la table pour couper le bois des ramettes et détacher les fines tiges qui portent des fleurs. Quand tout cela sera sec, j’égrènerai le tout avant de le ranger dans un sachet de papier. Le thym fleuri est parfait pour la tisane. Peut-être y en aura-t-il suffisamment jusqu’au printemps prochain.

    Faire le pain. Là encore, quand il cuit après avoir pris le temps de lever, la maison embaume.

    Prendre des nouvelles des uns et des autres, par téléphone ou par courrier.

    Au soir, écrire sur le dos d’une enveloppe quelques lignes d’une prière écrite par une sœur de Charles de Foucault, Odette Prévost, entendue à la radio :

    Le moment présent est une frêle passerelle.
    Si tu le charges des regrets d’hier,
    de l’inquiétude de demain,
    la passerelle cède et tu perds pied.

  • Arbousiers, thym, romarin, Sartoris, Faulkner, ne pas perdre de vue ses rêves.


    Marcher face à l’horizon pierreux du Garlaban et de la Ste Baume, croquer quelques arbouses bien rouges, cueillir du thym et du romarin.

    C’est dans Sartoris, de William Faulkner, lu pour la première fois en 1982 et relu depuis à plusieurs reprises, qu’on avait noté cette phrase, page 100 de l’édition Folio : « lui qui n’avait pas attendu que le Temps et tout ce qu’apporte le Temps lui apprissent que le suprême degré de la sagesse était d’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu’on les poursuit. »