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paleron

  • Dans la cuisine : pot-au-feu.

    « D’abord, soignez la préparation : c’est chose délicate. Il y faut grande attention. Il y faut du temps, du soin, des produit de premières qualité et fraîcheur et en quantité suffisante. »

    C’est ainsi que la recette du pot-au-feu est présenté dans le livre de cuisine hérité d’une grand-mère cordon-bleu.
    On y va de ses propres conseils :
    Pour qu’un pot-au-feu soit bien réussi, il faut aussi qu’il fasse froid, ou gris, ou très pluvieux et humide et qu’on soit plusieurs autour de la table. Un atout supplémentaire est l’adjoint d’un commis pour l’épluchage.
    Ce plat doit être préparé pour plusieurs personnes et prévu pour plusieurs repas. En effet, il sera décliné en pot-au-feu le premier jour ; le soir et le lendemain soir, on boira le bouillon avec du vermicelle ou des petites pâtes alphabet ; le lendemain midi, on resservira légumes et viande froids avec de la moutarde et des cornichons ; le surlendemain, on cuisinera le reste de viande soit en hachis parmentier, soit en croquettes, mais quoi qu’il en soit, on accompagnera ce reste cuisiné d’une bonne salade, par exemple une scarole mélangée avec des petits croûtons de pain aillé.
    Dans l’immense marmite dédiée à cet effet, mettre la viande quand l’eau bout : paleron, gîte, plates-côtes, des os à moelle en quantité suffisante pour les gourmands ; ajouter ensuite les pommes de terre, les carottes, les poireaux (attachés, les poireaux), les navets, les oignons (dont un piqué de clous de girofle), le bouquet garni, les panais. Quand l’ébullition reprend, baisser le feu, couvrir et laisser cuire au moins 4 heures.
    Saler et poivrer comme on veut.
    Quand tout est prêt, il faut dire : « A table ! » Le temps que chacun arrive et trouve sa place, on met les légumes dans un grand plat, la viande dans un autre après l’avoir découpée en morceaux pour que les commensaux n’aient qu’à piquer de la fourchette de service le morceau de leur choix. Les plats passent. Parfois, on demande un bol de bouillon en même temps. On le sert dans un bol en disant : "Attention, c'est brûlant".
    Et, quand on s’assied, on se souvient. L’une mettait une queue de bœuf. L’autre du chou. Une troisième de la macreuse qu’elle préférait au paleron.