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Parasols et maritimes.

Du dessus de la falaise abrupte, à travers les troncs tordus dont les entrelacs dessinent un moucharabieh à ciel ouvert, on reste longtemps à regarder, en bas, la mer d’un bleu marine tout brasillant, ses écumes d’un blanc mousseux quand elles se frottent aux roches noires que des éclats de mica éclairent par ci par là, les graviers blonds de ses plages au sage ressac.

Les écorces noires des pins sont profondément ridées. On peut ainsi bien s’y tenir pour contempler, sur la pointe des pieds. Certains pins sont assez droits et regardent le ciel. Signac en a peint de semblables. D’autres, pourtant dans le même voisinage, ont pris la courbure des vents marins pour se faufiler par-dessous par-dessus et regarder la mer. Ils lancent leurs houppiers pointus dans le vide vertigineux.

Maritimes ou parasols, ils embaument déjà. Les cigales, encore tout enfouies dans la terre, sentent-elles aussi ce parfum qui leur signale qu’il fera bientôt assez chaud pour qu’elles puissent naître et que les pins les attendent fidèlement ?

Commentaires

  • Merci Marie pour tes mots qui décrivent si bien les pays-sages de la mer et les pins parasols, les maritimes ceux qui la surplombent. Superbes. Ils attendent la chaleur de l'été et le crissement des cigales qui nous disent que la nature vit un éternel recommencement !
    doux week-end prolongé.

  • Quelques jours de vacances pour moi.... à plus tard... je vais rejoindre du bleu ( enfin j'espère que cela ne sera pas trop du gris...)

  • Joli texte et j'aime bien que les cigales attendent la mi-juin pour apparaître.
    J'ai aussi appris ce qu'était un moucharabieh et ça m'a remis en mémoire le mot houppier.

  • Merci pour ce billet plein de poésie !
    Doux w-e, bisous

  • Ambiance bien estivale dans ce texte.
    Bonne journée

  • comme tout ceci est joliment dit :-)

  • Merci pour ce très doux billet, j'imagine toutes ces beautés.
    Bonne journée

  • Quelques trous de cigales dans mon jardin et... des moustiques tigres, déjà, bouh, scrogneugneu !!! mais la vie reste belle. Doux week end Marie. brigitte

  • Merci pour cette évasion alors qu'ici, la pluie redouble....

  • C'est un petit paradis que vous nous décrivez là, en fermant les yeux, on peut sentir l'odeur des pins et entendre la mer tout en bas se frotter contre les rochers...merci pour cette balade iodée.
    belle journée

  • Comme je les vois bien, ces paysages d'arbres échevelés peints avec la délicate pointe de pinceau de Paul Signac... Une fois de plus, vos mots nous font pénétrer dans le tableau, sans qu'il soit besoin d'images.
    Que les cigales accordent bien leurs archets ! Encore quelques jours et je serai moi aussi une fille du sud ;-)
    Passez un beau week-end de Pentecôte,
    Dominique

  • un peu de soleil pour rendre gais ces jours pluvieux qui s'éternisent là où je vis, il me tarde de retrouver la mer ... le mois prochain peut-être ...
    amitié .

  • Tu chantes le Sud et c'est très agréable.
    J'attends toujours le premier chant des cigales avec impatience.
    Mais cette année est fraiche et pluvieuse ... un mois de mai bien décevant !

  • Merci pour la vue - qui me fait penser à bien des endroits sur la côte varoise - et pour l'odeur des pins, Marie. (Ici, les rafales de vent et de pluie tardent à s'épuiser - au moins, les réserves d'eau se reconstituent.)

  • Trés beau billet!
    Belle soirée!

  • Que j'aime tes mots qui racontent les pins qui "ont pris la courbure des vents marins pour se faufiler par-dessous par-dessus et regarder la mer "!
    Bon dimanche Marie.

  • Je vous ai volé pour quelques jours, votre billet pour le mettre sur la page de garde de mon blog. Si cela vous importunait, je le retirerais aussitôt. bon dimanche

  • J'en suis, au contraire, très honorée. Merci !

  • J'ai lu ton très beau texte chez Sedna. Belle évocation de ces pins qui bordent les côtes ! Bonne soirée

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