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rentrer chez soi

  • La branche d’amandier.


    Après une longue journée au cours de laquelle il a fallu trier des objets qui furent ceux du quotidien, mettre au garde-meuble tables, chaises, buffets, placards, et autres, mis en carton vêtements et chaussures d’hiver et d’été, rentrer et décider brusquement, comme une urgence, d’aller marcher, bien qu’il pleuve.
    Aller d’un bon pas jusqu’à l’angle du chemin et de la route, là où on sait qu’il y a un amandier. Il est bien là. En fleurs. Immensément fleuri. Généreusement fleuri.
    Couper une branchette sans se soucier de la pluie qui pénètre le cou et s’insinue dans les manches jusqu’aux coudes.
    Revenir à la maison.
    Il est temps d’allumer les lampes.
    Mettre la branche d’amandier dans un vase, sur la table.
    Prendre le temps d’admirer les fleurs et de leur rendre hommage car elles sont fortes.

  • Ordinaire.

    Après une très longue journée de travail au cours de laquelle on se sent bousculé, heurté, freiné par une vie qui pourrait laisser penser que tout sera à jamais amer, avoir la chance de pouvoir rentrer chez soi pour y mener une vie ordinaire : prendre le courrier, étendre une lessive, vider le lave-vaisselle, préparer le repas du soir et prévoir ce qu’il faut pour les bentos du lendemain, demander à quelqu’un :
    « qu’est-ce que tu as mangé ce midi ? », mettre la table et demander : « qu’est-ce qu’il y ce soir à la télé ? », répondre au téléphone, commander de la laine, ramasser tout ce qui traîne tout en sachant que cela traînera à nouveau, regarder les infos, etc.