Pour bien épousseter la bibliothèque poésie, il faut pousser les quelques livres posés devant ceux qui sont alignés par ordre alphabétique. Ainsi, derrière Emily Dickinson, le recueil "Ville" de Guillevic dont une page est marquée d’un post-it.
« J’écris pour ajouter
Le livre en main, je reste là un bon moment en me demandant quel serait ce quelque chose s’il s’agissait de moi jusqu’à ce que j’aille déposer ce recueil dans le bureau, près du manuscrit en cours. Comme pour qu’il s’y appuie.
Au monde quelque chose »
C’est quand même merveilleux, la poésie.
ville
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Guillevic
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Deux fois deux vers.
En lisant Et vous avez eu beau temps, de Philippe Delerm, on relève deux vers de Guillevic :
On ne possède rien, jamais,
Qu’un peu de temps.
Voilà bien la fulgurance de la poésie.
On se lève pour aller dans la bibliothèque, au rayon Poésie chercher ce qu’on a de Guillevic. Las, uniquement le recueil Ville. On le feuillette à tout hasard et on s’y promène un bon moment. On y trouve d’autres beaux vers dont ceux-ci :J’écris pour ajouter
Au monde quelque chose.
Voilà deux belles pépites pour la journée : deux fois deux vers de Guillevic.