Lire Dolorès Aleixandre est toujours intéressant. Dans une interview à l’occasion de la sortie de son dernier livre, elle dit qu’en vieillissant, on peut être tenté de rétrécir sa vie.
Elle ne parlait pas des limites que l’âge impose quand le physique ne suit plus. Elle-même a de lourds handicaps et est âgée de 80 ans. Elle évoque le repli sur soi ; la non-acceptation qui incite à se lamenter sur ce qui pourrait être et, de ce fait, à s’interdire encore beaucoup de choses.
Mais cette tentation n’existe-t-elle pas aussi quand on est plus jeune ?
Commentaires
Peut être que certains se replient sur eux face aux difficultés et douleurs de la maladie, on ne peut juger de la situation car d'autres traversent l'enfer et conservent intacte cette soif de la vie, je pense que tout dépend du regard que l'on jette sur la vie, personnellement j'ai toujours aimé la vie et lorsque les médecins m'ont annoncé que j'étais condamné je n'ai jamais accepté de céder à ce qui me paraissait être la facilité.
Je te souhaite une belle journée
Amicalement
Claude
Merci pour ce témoignage très fort. Je sais que pour toi aussi la maladie t'impose un combat quotidien. Tu as appris à faire avec, sans pour autant renoncer à ton ouverture d'esprit.
Bonne journée.
A tout moment de sa vie, on peut être amené à se replier... une fois qu'on s'en tire, on la voit souvent comme un moment de faiblesse cette période d'enfermement... ce n'est pas toujours évident, que ce soit à vivre, à écarter, à comprendre.
Bonne semaine
Quel curieux hasard. J'ai terminé cette nuit "Une vie pour se mettre au monde" de Marie de Hennezel et Bertrand Vergely, qui traite justement de ce sujet. un livre qu'il me faudra reprendre, mais qui incite justement à cette ouverture, cette acceptation qui ouvre tant de portes, semble-t-il, puisque je ne peux encore en témoigner. Mais votre billet est pour moi comme un encouragement. Grand merci à vous !
je suis toujours et encore en partance vers les "extravagances" que la vie peut m'offrir ... le plus dur est de vivre et d'aimer vivre aux côtés de "rebelle" à celles-ci ...
il faut comprendre, forcer un peu, admettre, guider, rien de plus que "d'aimer" ...
Et tout va bien !
amitié .
C'est exactement la question que je me pose: comment ne pas rétrécir sa vie plus que nécessaire...Certes, il faut admettre que l'âge nous oblige à renoncer à certaines activités mais j'en vois tant que la peur paralyse et qui s'interdisent des activités qui leur sont tout à fait possibles
Quelle magnifique pensée ce matin (OK, oups, elles sont bien, les pensées, mais aujourd'hui ça me parle bien Ne pas rétrécir sa vie...
Oui. C'est une vraie question ... attendre un moment pour faire ce qu'on ne peut faire momentanément et se soigner du mieux qu'on peut. On peut vivre par l'esprit aussi. Ou par la plume... ce pourrait être l'occasion d'écrire un roman (même pour le plaisir). De faire quelques pas dehors quand le temps est plus clément... il y a peut-être des moments de découragement. Le tout est de rebondir...
Les gens qui se lamentent sont quelquefois en attente d'un soutien, d'un appui. Une main sur l'épaule, la coquille s'ouvre et un sourire revient tôt ou tard.
Comme je le lis ci-avant, l'écriture est une manière de sortir de son repli sur soi. Même s'il s'agit d'écrire des horreurs (dans tous les sens du terme)...
Notre vie est bien souvent rétrécie parce que nous sommes en grande partie inconscient de nous -mêmes. Ce ne sont que les prises de conscience successives qui nous libèrent peu à peu.... Si les possibilités physiques s’amenuisent avec l'age, l'esprit garde (normalement) une souplesse plus grande pour s'ouvrir à la vie.
Un caractère porté à se lamenter le fera à tout âge de toute façon . Le fuir !
Il s'attendait à ce que la vie soit autrement : c'est là toute sa douleur . Les choses sont ce qu'elles sont . Point .
Bien sûr , nous le constatons tous , l'âge oblige à des renoncements , et alors ?
Faire le bilan de ce qui reste , nous sommes plus riches que nous le pensons !
Faire quelques pas , ne serait-ce que du lit au fauteuil nous conduira toujours quelque part. Bouger !
je suis en train de lire un essai philosophique sur l'inverse, la course perpétuelle au mouvement, au changement
je vais noté ce livre histoire d'équilibrer les comptes
Malheureusement si...
Bonne semaine.
Il y a de jeunes personnes qui ont déjà un comportement de personnes très âgées. Il faut toujours quand on le peut, conserver un agenda rempli de visites chez des amis, d'activités et de loisirs entretenant la forme du cerveau.. Il y a toujours quelque chose à vivre tant qu'on est vivant !
Ma mère a vécu plus que centenaire et j'ai toujours eu l'impression qu'elle était peau de chagrin… On lui avait tout pris, on l'avait mise là où elle ne voulait pas (n'ayant pas d'autre solution) et la seule chose qui lui restait c'était sa pensée. ça, personne ne pouvait le lui prendre.
je suis allée voir qui était cette femme passionnante ; toujours intéressant de lire des femmes théologiennes.
Notre vie se rétrécit par moments (que l'on soit jeune ou moins), et à d'autres s'élargit. Nous devons accepter ces moments de repli qui nous rapprochent finalement de nos frères les hommes. Puis si le rétrécissement, l'enfermement durent ... ne pas hésiter à se faire aider.
Bises
Je suis curieux de tout…….Alors ma vie n'est pas rétrécie. Pourtant je vieillis mais mes centres d'intérêts ont changé. Je crois bien que je suis plus ouvert aux autres, moins égoïste…….Les épreuves sont passées par là !!…..Et je comprends beaucoup mieux la vie et apprends à écouter les autres……..C'est d'une richesse !!
C'est compliqué de trouver le juste équilibre entre ne pas rétrécir sa vie et ne pas la perdre en agitation stérile . Bon sujet à méditer en tout cas.
Je suppose qu'il s'agit de "Aux portes du soir" ? Voilà un ouvrage que je vais sans tarder offrir à ma mère;;;
Je ne saurais répondre, il me semble qu'en prenant de l'age, on évite le superflu et l'encombrement, il ne faut pas renoncer à la vie mais il ne faut aller que vers ce qui agrandit notre cœur... Lumineuse journée Marie. brigitte
J'avais une trentaine d'années quand j'ai lu : vieillir ce sont des portes qui se ferment une à une.. Malgré mon jeune âge, cette maxime m'avait perturbé, après y avoir réfléchi j'ai pris la décision de quand une porte se fermerait c'était d'en ouvrir une autre., comme je suis curieuse de tout ce n'est pas compliqué, Ce qui est compliqué ce sont les autres :)
Absolument, on se met vite des barrières, des limites parfois elles sont réelles mais bien souvent nous les créons de toutes pièces !
je pense que cela dépend de notre état d'esprit et cela peut arriver aussi aux jeunes.
Bonne soirée
Comme je dis depuis toujours, dans le vieillissement, il ne faut pas s'enfermer et s'isoler bien au contraire, c'est un peu plus compliquer pour effectuer certaines tâches, mais c'est tellement bon de vivre même si la vie est parfois souffrance , on s'accroche , on y croit, la vie est un éternel combat comme pour mon frère qui s'est battu pendant 15 ans, et que je n'ai jamais entendu se plaindre, et il appréciait chaque jour que la vie lui accordait. Tout dépend de la force de caractère de chacun !!!!!
ce billet me parle car il est peut-être une réponse au mien de ce jour
alors je vous remercie
ce replier sur soit est ce qui est le plus terrible je trouve(quel que soit l'âge)... je me dis qu'il faut essayer chaque jour de l'éviter.
Notre société évolue aussi dans ce domaine;
Evoluer dans le sens où avant ces questions n'existaient pas.
Car la vie était différente, la vieillesse aussi.
Mais pourquoi tout est "probléme" maintenant ? ( l'adolescence, le couple, la ménopause, l'âge ???)
Je vieillis mais jamais je ne pense que je vieillis, que je suis "vieille".
Si quelquefois je me dis que "je suis plus jeune que demain" alors je profite des joies simples de la vie quitidienne.
Par contre je pense que mes parents ne vieillissent pas bien... et cela me stimule par opposition