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  • La question du lundi : quels vœux aimeriez-vous souhaiter ?

    A Ospedaletti, on a cherché en vain la maison où Katherine Mansfield a vécu quelques mois car elle n’existe plus – elle a été détruite pendant la dernière guerre. On l’a située, simplement, en se demandant comment elle pouvait bien être, cette petite casetta sans eau courante… Si Katherine Mansfield s’y est retrouvée, c’est parce qu’on n’avait pas voulu d’elle dans l’hôtel de Sanremo où elle s’était installée afin de se reposer. Elle était malade et on l’avait mise dehors, avec perte et fracas, par peur de la contagion.
    Il y a pire, bien sûr, qu’Ospedaletti, avec son magnifique front de mer ! On a pensé toutefois que c’était bien triste que cette jeune femme malade n’ait pas été prise en considération.
    Ce mot, considération, a donné envie de formuler des vœux particuliers pour 2019, d’autant plus qu’en franchissant la frontière à Menton vers Vintimille, on avait aperçu des réfugiés semblant rebrousser chemin et que l’actualité était pleine d’évocations de vies brisées.
    Présenter des vœux, c’est souhaiter pour celui ou celle à qui ont les offre, le meilleur possible. On peut souhaiter une année de paix, le bonheur aussi, la santé évidemment. N’est-ce pas un peu abstrait ? Si on préférait le concret de notre quotidien ?

    On aimerait vous souhaiter, pour 2019, d’être pris en considération chaque jour de l’année.
    Soit :
    Qu’on ne vous oublie pas dans un coin, qu’on n’oublie pas votre nom, qu’on ferme la fenêtre si vous avez froid même si les autres ont chaud, qu’on n’oublie pas de vous écouter jusqu’au bout quand vous racontez une histoire, même la vôtre, qu’on n’oublie pas de vous demander comment vous allez, qu’on n’oublie pas de vous demander si vous avez faim ou soif, qu’on n’oublie pas de vous demander si vous avez bien dormi ni de s’inquiéter de votre santé, que ceux qui sont dans la pièce où vous rentrez n’oublient pas de se lever pour vous dire bonjour, qu’on n’oublie pas d’attendre que vous soyez assis pour commencer à manger, qu’on n’oublie pas de vous laisser le fauteuil le plus confortable parce qu’on vous sent fatigué et de vous glisser un petit coussin dans le dos, qu’on ne vous laisse pas poireauter quand vous avez rendez-vous sous prétexte qu’on vous avait oublié, qu’on n’oublie pas de respecter vos opinions, qu’on n’oublie pas de vous attendre si vous marchez moins vite, qu’on n’oublie pas de partager votre fardeau quand il est trop lourd, qu’on n’oublie pas de vous dire merci, qu’on n’oublie pas de vous dire s’il te plait, qu’on n’oublie pas de vous sourire, qu’on n’oublie pas de vous parler, qu’on n’oublie pas de vous demander la permission avant de vous emprunter vos affaires, qu’on n’oublie pas de vous dire « oh, c’est délicieux » quand vous avez préparé le repas, qu’on n’oublie pas de vous rendre service, qu’on n’oublie pas de respecter votre corps parfois souffrant, qu’on n’oublie pas de vous faire des cadeaux, qu’on n’oublie pas de vous voir, qu’on n’oublie pas que vous êtes là, qui que vous soyez.

    Et vous, quels sont les vœux que vous aimeriez souhaiter ?




  • Livre du matin / Livre du sac à main / Livre du soir.

    Le matin, promenade dans le Dictionnaire amoureux de la philosophie, de Luc Ferry et Katherine Mansfield Une vie secrète, de Claire Tomalin.
    Dans le sac à main, des poèmes de St John Perse parce qu'on est allé se promener sur la presqu'île de Giens.
    Le soir, des nouvelles de Katherine Mansfield, en alternance avec Marguerite Yourcenar Portrait intime, d’Achmy Halley préfacé par Amélie Nothomb.