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La question du lundi : écrire comme on parle, parler comme on écrit ?

Dans son livre extraordinaire, LTI, la langue du III° Reich, Victor Klemperer présente les caractéristiques de la langue nazie et en explique les mécanismes. On comprend ainsi tous les rouages du totalitarisme dans sa manipulation des esprits (dans ce livre, il s’agit du totalitarisme nazi mais cela peut s’appliquer à d’autres totalitarismes). Deux de ces mécanismes ont fait écho avec certaines façons de s’exprimer devenues assez courantes dans notre société actuelle : la pauvreté du vocabulaire et l’absence de distinction entre le langage écrit et le langage parlé.
On s’est souvenu alors avec un brin de nostalgie des remarques que les institutrices de l’école primaire écrivaient parfois dans la marge : « On n’écrit pas comme on parle. » et de ce qu’on passait souvent des heures merveilleuses à lire le dictionnaire.

Avez-vous eu aussi ce genre de remarques à l’école ? Et avez-vous aimé utiliser le dictionnaire pour rechercher de nouveaux mots afin de mieux exprimer votre pensée ?

Commentaires

  • Le dictionnaire est toujours sur la table de nuit et il est souvent consulté
    Amicalement
    Claude

  • En écrivant, et même en parlant, quel plaisir de découvrir
    le mot précis : nous avons tant de pépites dans notre corbeille
    d'orpailleurs !

    En ce moment à la maison, je transporte la baderne que des amis
    nous ont récemment offerte pour la présenter aux visiteurs
    qui en ignoraient même le nom...
    Beaucoup connaissent l'expression "vieille baderne"
    mais qu'est-ce qu'une jeune baderne ?

    Chère Marie, c'est le mot et l'histoire que je vous offre,
    en ce lundi de Pâques aux couleurs diaprées ...

  • "Trop familier", oui, on nous rappelait cela en marge des copies...

    J'irai plus loin, c'est la non maîtrise de la langue. On parlait avant de "niveaux de langage" quand on étudiait des leçons de vocabulaire.
    J'adorais ces leçons de vocabulaire.
    Je me souviens en 5ème d'une recherche avec des expressions contenant le mot "loup": j'en étais émerveillée
    Le vocabulaire utilisé, je note cela en regardant de "vieux films"; ou comment les personnages tout en étant en conflit restaient "calmes" et "polis" dans leur langage. Avec des mots choisis pour "expliquer"...
    Le vocabulaire cela s'enrichit chaque jour; en lisant ?
    Bonne journée, chère "Bonheur du Jour"

  • Je ne me souviens pas d'avoir explicitement entendu cette phrase. Par contre il me semble qu'elle était intégrée dans nos esprits. A l'oral, savoir adapter ses paroles (comme ses vêtements d'ailleurs) aux circonstances. A l'écrit, soigner la forme et le vocabulaire.
    Les dictionnaires ont toujours été des livres merveilleux. Ceux d'autrefois, avec leurs illustrations en noir et blanc, comme ceux d'aujourd'hui. Les feuilleter, c'est une belle façon de se perdre, en tirant un fil sans fin. Bon lundi de Pâques à vous !

  • j'ai également entendu cette phrase et je suis en accord total.. Combien sommes nous encore à accorder une importance à notre langue si belle..

  • Bonjour ! Bon lundi de Pâques !
    Côté dictionnaire, j'en ai deux ou trois sur ma table de chevet sans compter le dico des synonymes et autres... Oui, je me souviens avoir eu plusieurs enseignants faisant la distinction entre le langage écrit et le langage oral. C'est important.
    A bientôt

  • Je me réfère au dictionnaire lorsqu'un mot me pose problème... on ne cesse jamais d'apprendre... si on le veut bien !
    Belle journée Marie, bisous et câlins à tes Félins

  • Enfant, je passais des heures à lire le dictionnaire.
    ;-)

  • Non, rien de tout cela, la question même me surprend , je ne me la suis jamais posée . J'adorais lire , ignorais la BD , à la maison nous les Lorrains nous étions bilingues de naissance ! Je n'ai connu l'argot qu'au niveau du lycée et je détestais ce langage . Bref , je continue à aimer la belle langue française , la belle langue allemande , Mais l'âge venant je dois recourir aux dictionnaires: deux "l" , deux "r", deux "m" ? Mes petits enfants ont des parents très attentifs , pas d'argot à la maison , avec les copains oui, il faut simplement savoir faire la différence ...

  • Bonjour Bonheur du Jour,
    je me sers ENCORE de mon dictionnaire! J'adore la langue française, utiliser des mots un peu originaux, d'ailleurs mes petits enfants me mettent en boîte (j'utilise souvent le verbe vaquer par exemple) mais en même temps me copient en les utilisant à leur tour! Je leur dis qu'il faut se démarquer,justement, et ne pas faire comme tout le monde! Le vocabulaire de nos jeunes s'est tellement appauvri, c'est dommage je trouve.
    Belle journée à vous!

  • J'avoue que j'aime lire les livres qui ne sont pas écrit en langage parlé... quoi de plus beau que notre langue ?
    Il y a tant de façons d'exprimer ce que l'on ressent, pourquoi se contenter de peu de mots ?

  • ouf tu aborde un sujet grave qui est dans les hopitaux.
    on se demande parfois si les aide soigante ne sont pas des soldats du reich.
    je peux te dire que j'en ai parflfois des frison avec les composante manque de culture, ect comme tu presente son sujet.
    je t'embrasse.
    j'ai envie d'hurler

  • On en est à la distinction entre l'élémentaire et le sophistiqué.... Mais lorsqu'il s'agit d'un discours de personnalité publique, le langage parlé est plus sophistiqué que certains écrits ! Et le "parler simple" a été à la mode dans l'écriture... Tout existe, et pas forcément pour nuire. Mais sur cette terre, le bénéfique et le maléfique sont les deux faces de la même pièce.

  • (il va falloir que je lise ce livre)
    Non, je n'ai pas souvenir de ce genre de remarques, sans doute dans mon enfance utilisait-on un langage correct (peut-être émaillé de mots locaux)
    Ave le temps hélas j'avoue me relâcher... je lutte en continuant à lire des bons vieux classiques
    Bonne question encore, ce lundi.
    Et bonne semaine

  • Bonjour Bonheur du Jour... Je ne me souviens pas vraiment de l'apprentissage de la rédaction pendant les études primaires. Je me souviens d'une recommandation, pas trop d'adjectifs. Mon but a plutôt été d'écrire comme les auteurs que j'aimais. Du coup, en humanités, mes professeurs demandaient toujours que je participe davantage en classe. Mon silence n'était pas dû à une élocution malaisée, mais à une terrible timidité.

    Aimant écrire, la question ne se posait donc pas trop. Quant au dictionnaire, je l'utilisais, naturellement.

    Par contre, pour encourager mes élèves à écrire, je leur expliquais qu' au départ ce ne serait pas très différent de ce qu'ils me disaient en classe, lors des préparations de rédaction. Il fallait leur redonner confiance quant à leurs capacités à écrire. Bien sûr, je leur disais qu'après, viendrait le souci de la forme...

    Ce livre doit être intéressant.

  • L'important est que nos enfants et petits enfants connaissent les deux, sachent ou et quand les employer. L'apprentissage du langage parlé parait simple, celui du langage écrit demande des lectures, des recherches dans le dictionnaire ou sur internet, du temps, et dans notre société de la vitesse....il se perd un peu.
    Merci de m'avoir remémoré mes copies d'enfance avec parfois cette exacte phrase en rouge qui me vexait un peu :"on n’écrit pas comme on parle !" Bises.

  • tout le glissement sémantique de "réfugié" vers "immigrant illégal" en est un exemple actuel, surtout si en plus il s'accompagne de mots comme "hordes" et "être envahi": celui qui est en danger est présenté comme étant un danger.

  • Bien sûr, on m'a appris à écrire de façon correcte et expressive, puisque le langage oral a le support du langage corporel pour s'exprimer...mais tu as tante raison est c'est dommage, qu'aujourd'hui on ne soigne pas le langage dans aucune de ses manifestations...mais, il fau ne perdre pas l'espoire...
    Belle Pâque. Bisous.

  • Je me souviens du mot "familier" écrit en marge.
    Par contre j'ai toujours aimé lire et écrire. Ecouter aussi des interviews d'auteurs, des pièces de théâtre...Pour résumer j'aime la langue française. Le Petit Robert a toujours sa place d'honneur mais souvent internet et plus rapide pour rechercher un mot ou autre renseignement.

    Je me glisse aussi dans l'analyse de Mâyâlilâ. :-)
    Bonne semaine, Marie !

  • L'immensité continentale d'un dictionnaire ! Et le glissement d'un mot à l'autre, d'une découverte vers une autre découverte ! Des pépites et du plaisir.... Belle journée à toi.

  • le dictionnaire j'aime, je devrais dire Les dictionnaires car j'en ai plusieurs, du larousse simple au littré en 4 volumes au dictionnaire historique de la langue française de quoi passer des heures car le recherche d'un mot entraine en général ...des pages tournées
    l'appauvrissement du langage signe de l'appauvrissement de la pensée ! une bonne façon de maintenir les populations en dessous du seuil de réaction parfois !

  • Oui, j'aimais bien consulter le dictionnaire lorsqu'il n'y avait pas internet et j'aimais tout particulièrement le Quid où l'on trouvait plein d'informations intéressantes. Bonne soirée

  • toujours d'actualité, le dictionnaire, même si l'ordi nous aide aussi ... c'est quand même en lisant que je découvre toute la richesse de notre langue commune : le Français !
    amitié ;

  • Quand j'étais interne ( pendant 7 ans quand même!) je me souviens que lors des longues plages d'étude , j'adorais lire le dictionnaire. Je venais d'un milieu très simple et apprendre des mots était ce que j'aimais! ...plus tard , j'ai fait ...prof de français et c'est moi qui écrivais ce genre de remarques dans la marge!!! Faire la différence de niveau de langue selon la situation est indispensable.
    J'ai toujours un dictionnaire à portée de la main et j'aime toujours apprendre des mots .

  • oui il est important de cultiver les mots comme les plantes. Seulement ne pas rechercher le mot presque inconnu qui fige le texte. Je me rappelle lisant le dictionnaire larousse page après page ... et même aujourd'hui je fais souvent des recherches sur google pour me documenter soit sur les mots soit sur les auteurs.
    J'espère que tu as passé un bon week end de Pâques avec les tiens. Quelle tristesse pour Sri Lankais décédés dans ces attentats. Bises

  • Il m'arrive de rechercher un mot nouveau pour ne pas répéter deux fois le même quand j'écris.

  • J'utilise toujours le dictionnaire lorsque je connais mal la signification d'un mot. Je ne me souviens pas tellement de ce que l'on me disait à l'école primaire, mais je sais que c'était un enseignement rigoureux, surtout en français.

  • La langue aurait tendance à s'appauvrir, c'est là que l'entourage et les livres ont un rôle important, encore faut-il que les écrivains soient à la hauteur. Personnellement, je ne parviens pas à lire des livres écrits en langage parlé, ils ne captent pas mon attention... Quant au dictionnaire c'est un allié précieux, mon frère - un personnage adorable et original - apprenait par cœur les pages du dictionnaire et de... Bibi Fricotin dans son enfance ! Belle journée Marie. brigitte

  • Bonsoir Bonheur du jour, oui je suis frappée par la pauvreté du vocabulaire et la langue relâchée en général. Et puis les tournures franglaises tant à l'écrit qu'à l'oral: cela me fait grincer des dents. Et il est vrai que la langue parlée et la langue écrite devraient être différentes. Bonne soirée.

  • Ah oui, le dictionnaire a toujours été indispensable pour moi. Quand je cherche le synonyme d'un mot que je ne mets pas 2 fois dans une phrase, par exemple. Ou pour chercher la signification d'un mot que je n'ai jamais vu ou entendu. A l'école primaire on nous a appris à utiliser le dictionnaire.

  • A mon très grand regret, j'écris comme je parle ! Et, pourtant, j'ai été une passionnée solitaire du dictionnaire des heures durant, à tel point, qu'à mes douze ans, ma famille m'en a offert un, tellement à leurs yeux cela semblait important pour moi ! bonne fin de soirée,

  • Je retrouve ceci dans un texte de Maria Zambrano que j'avais souligné à l'époque (décembre 2018, sur "marque-pages"):
    "Ecrire ce n’est ni plus ni moins que le contraire de parler ; on parle dans l’urgence d’une nécessité momentanée, et en parlant nous nous constituons prisonniers de ce que nous avons énoncé tandis que dans l’acte d’écrire résident libération et permanence – la libération ne se trouve que lorsque nous arrivons à quelque chose de permanent.
    Sauver les mots de leur instantanéité, de leur être transitoire et les conduire par notre réconciliation vers le perdurable, c’est la tâche de celui qui écrit."

    Texte complet sur http://www.maulpoix.net/Zambrano.html

    Bonne semaine Marie.

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