Dans son livre extraordinaire, LTI, la langue du III° Reich, Victor Klemperer présente les caractéristiques de la langue nazie et en explique les mécanismes. On comprend ainsi tous les rouages du totalitarisme dans sa manipulation des esprits (dans ce livre, il s’agit du totalitarisme nazi mais cela peut s’appliquer à d’autres totalitarismes). Deux de ces mécanismes ont fait écho avec certaines façons de s’exprimer devenues assez courantes dans notre société actuelle : la pauvreté du vocabulaire et l’absence de distinction entre le langage écrit et le langage parlé.
On s’est souvenu alors avec un brin de nostalgie des remarques que les institutrices de l’école primaire écrivaient parfois dans la marge : « On n’écrit pas comme on parle. » et de ce qu’on passait souvent des heures merveilleuses à lire le dictionnaire.
Avez-vous eu aussi ce genre de remarques à l’école ? Et avez-vous aimé utiliser le dictionnaire pour rechercher de nouveaux mots afin de mieux exprimer votre pensée ?
lti la langue du iii° reich
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La question du lundi : écrire comme on parle, parler comme on écrit ?
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Livres du matin, du sac à main, du soir
Le matin, un grand livre relu sur les conseils de Mona Ozouf, invitée d’une émission politique sur France 5 il y a quelque temps : LTI, la langue du III° Reich, de Victor Klemperer. L’auteur y montre comment les esprits peuvent être détruits très facilement et très rapidement par la langue totalitaire.
Dans le sac à main, L’autre George, de Mona Ozouf et Silas Marner, de George Eliot.
Le soir, Le lambeau, de Philippe Lançon.
Réserver à la Médiathèque le dernier roman policier d'Elizabeth George, La punition qu'elle mérite, et Venise à double tour, de Jean-Paul Kauffmann