Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La question du lundi : regard bienveillant.

Un petit voyage et ses différentes rencontres ont été l’occasion de réfléchir au mot « bienveillance ».
Etre bienveillant, c’est une « disposition favorable à l’égard de quelqu’un » comme on le lit dans le Trésor informatisé de la langue française. Ne nous arrêtons pas à l’adjectif « favorable » car la bienveillance va plus loin : c’est une « volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui », et, encore plus largement, une « disposition généreuse à l’égard de l’humanité. »
Etre bienveillant, c’est donc un choix. Un choix de vie, même, pourrait-on dire puisqu’on part du principe qu’autrui n’est pas forcément un ennemi.

Que pensez-vous de la bienveillance ? La pratiquez-vous au quotidien ?

Commentaires

  • Nul ne peut répondre à cette question à moins d'être vaniteux, mais dans ce cas ou se trouve la bienveillance? Je ne pense pas que cette qualité, tout comme l'empathie, soient des qualités qui se commentent, elles se pratiquent tout simplement
    Passe une très belle journée
    Amicalement
    Claude

  • Est-ce que je pratique la bienveillance? J'essaie
    Est-ce que j'y parviens ? Je ne sais...Parfois sans doute

  • Ta question est difficile et y répondre plus encore.
    Je crois qu'avec l'âge et l'expérience tout devient un problème de confiance.
    Autrui n'est pas forcément un ennemi, mais où s'arrête la bienveillance et où commence la naïveté ?
    Il faut y réfléchir.

  • elle n'est pas sans limite ... n'oublions pas notre esprit critique ...
    amitié .

  • Je suis pédagogue, et la bienveillance est le fondement, le socle de ma manière de faire, aussi bien avec les enfants qu'avec les adultes. Plus ça va, plus je pense que c'est un état fondamental des relations humaines. Sans naïveté aucune (je ne suis pas exactement d'accord avec Quichottine), mais dans le respect et l'écoute de celui ou de celle qui se tient face à moi.
    Bonne journée !

  • L'indifférence est le mal de notre époque. La bienveillance est constructive . Elle permet d'aller vers l'avant .
    Je tends le plus souvent vers cette attitude ....
    Bonne journée
    Amitiés

  • C'est une question du lundi difficile car on ne peut s'observer soi-même et donc on est du coup dans une intention...Quand je travaillais j'ai essayé d'être bienveillante et je trouve que cela facilitait énormément mes relations professionnelles aussi bien avec les adultes qu'avec les enfants. Aujourd'hui je crois que je le suis encore mais différemment car il faut aussi parfois se préserver. Par contre le yoga m'a appris à être aussi bienveillante envers moi-même et je crois que cela m'aide à l'être davantage envers autrui :)

  • Je viens à peine de finir "Petit traité de bénévolence (Au-delà de la bienveillance, aimer pour agir)", essai de Patrick Tudoret.
    Pour moi, un monument, une référence vers la quelle je vais certainement revenir très souvent tant je suis marquée par la richesse et la profondeur de ses pages.
    Bien que d'une lecture exigeante, l'auteur exprime avec clarté et humilité comment agir pour le bien, ce que c'est que faire œuvre de bénévolence (plus que de bienveillance) et comment il conduit vers l'espérance.
    "La bénévolence est aujourd'hui trop méconnue. Alors que la bienveillance n'est plus qu'un mot édulcoré par une lente perversion du langage, une attitude passive réduite à une vague tolérance, la bénévolence est au contraire la forme d'amour la plus ouverte au plus grand nombre, la plus aisée à mettre en œuvre, das sa vie personnelle et sociale. Il s'agit de vouloir faire le bien et de choisir de le mettre en œuvre chaque jour."
    Je recommande également le très beau roman de Patrick Tudoret, "L"Homme qui fuyait le Nobel".
    Voici ma réponse à ta question, qui je te l'accorde ne m'implique qu'à travers cette lecture-phare.
    Bonne semaine à vous, à tous.

  • Merci de partager cette lecture avec les lecteurs de ce blog et avec moi-même. Ce que vous en dites est passionnant et, bien sûr, je vais me renseigner sur ce livre. Déjà, deux mots qui sont fondamentaux dans nos rapports aux autres : clarté et humilité. Je ne connaissais pas ce concept de bénévolence. J'en comprends bien la création tant le mot bienveillance est aujourd'hui galvaudé puisqu'on lui adjoint, inconsciemment ou pas, de la faiblesse, un laisser-aller, un reste d'esprit soixante-huitard, alors qu'à l'origine, il n'en est rien.
    Vous avez apporté de la richesse dans les échanges et je vous en remercie.

  • Un grand merci Emma Messana pour cette mention aussi amicale de mon nouveau livre. Dans mon "Petit traité de bénévolence, au-delà de la bienveillance aimer pour agir", paru récemment chez Tallandier, j'explique en effet en quoi la benévolence - qui n'est pas du tout un néologisme, mais l'amor benevolentiae des anciens, une des plus anciennes et belles formes de l'amour -, dit mille fois mieux ce qu'elle veut dire que la bienveillance (qui en est pourtant la traduction littérale), spoliée de son sens par une lente érosion du langage, muée un vague concept managérial, dispersée aux quatre vents de la pensée floue contemporaine. Amitié, Patrick Tudoret http://patricktudoret.net/

  • Il faut être sacrément en paix avec soi-même pour poser sur autrui un regard qui ne juge pas ,car inconsciemment on juge : " quel enfant insupportable , quelle tenue vulgaire , qu'est ce qu'il va encore me demander , celui-là ? "Mais comme l'écrivait la petite sainte de LIsieux , qui savait de quoi elle parlait , : « Ce n'est pas le premier élan qui compte , mais le second ! » J'essaie d'être au plus vite dans le second...

  • Merci de citer la petite Thérèse ! Elle est chère à mon cœur et comme vous je pense souvent à elle quand je suis face à des situations un peu complexes... Elle m'aide à progresser, avec d'autres que je citerai peut-être à d'autres occasions, vers la paix et l'absence de jugement. En me tenant par la main et en me tirant fort parfois, elle m'a déjà fait faire un sacré bout de chemin.

  • Ton développement s'inscrit parfaitement dans le cadre de la fête des Mères ; en effet pour moi la bienveillance est une qualité maternelle - ou paternelle, quand le père se pose en protecteur. Cependant les personnes auxquelles nous sommes confrontés nous offrent une image qui stimule en nous telle ou telle réaction : certaines suscitent la bienveillance, d'autres l'irritation. Difficile de s'affirmer "toujours bienveillant" ; surtout lorsque l'on a affaire à certains provocateurs qui ironisent chez vous cette attitude et réclament une forme de fermeté. Toutefois la véritable bienveillance doit inclure fermeté et clairvoyance... Elle découle d'une véritable intelligence du moment, d'une vision pénétrante du sujet.

  • Être bienveilleur, c'est être .
    J'adhère à ton message. Si l'on est avec les autres bienveillant,, on l'est avec soi aussi.
    Bises et bon lundi
    Hier j'étais au salon des imaginales à Épinal. Les personnes y participant, exposants ou visiteurs apprécient sa bienveillance.

  • Une vertu qu'il n'est pas toujours facile de mettre en pratique. Les partis démocratiques sauront-ils faire preuve de bienveillance les uns envers les autres pour faire face à la montée de l'extrême droite dans nos pays, c'est la question que je me pose ce matin.

  • La bienveillance enclenche souvent un cercle vertueux, et si elle tombe parfois "à plat", cela ne fait rien. Il faut bien quelques ratés, de petits échecs qui ne sont rien en comparaison de ses nombreux bienfaits.
    Je ne pense pas qu'elle contienne une part de naïveté, on peut être bienveillant et lucide.
    Merci Marie d'ouvrir un beau débat ce lundi ! Claudie.

  • Comme je le disais dans une autre réponse à un commentaire, le mot bienveillance est désormais entaché de négativité car on l'associe à une sorte de permissivité, ce qui n'a rien à voir. Vous avez raison d'évoquer la lucidité, elle est importante. Toutefois, elle signale combien le mot bienveillance est aujourd'hui abîmé puisqu'il est souvent utilisé comme cela : oui, mais, ce mais semblant indiquer qu'on est moins bête qu'il n'y paraît.
    Merci pour votre commentaire qui est empreint de bienveillance !

  • dans mon billet sur le fils prodigue la bienveillance est là

  • J'aime beaucoup ce mot 'bienveillance' et ce qu'il recouvre. Naïveté ? (oui quichottine, parfois) mais j'accepte cette naiveté . L'espérance que cette bienveillance agira, finalement.

  • C'est une belle vertu que je pratique de mieux en mieux en vieillissant. Qui dit bienveillance dit absence de jugement……….Qui dit bienveillance dit compréhension …….

  • Je pense qu'avec le temps et les chagrins survenus on devient plus bienveillant, on comprend mieux les autres et leurs difficultés, en tout cas je m'y efforce et si cela peut faire du bien, tant mieux !

  • On peut y tendre par choix, j'y suis de plus en plus sensible en prenant de l'age, quelque part, on pourrait dire que c'est une "hygiène de vie"... Belle journée Marie, à bientôt. brigitte

  • ma très chére séraphina, c'est un état qui disparait avec la fonte des neiges
    l'humai devient indifférent et çà c'est absolument mode
    alors moi j'aimais bien cela et c'est ainsi que j'ai perdu 9O de mes amies soit disant en étant condamné du moins pour eux à la vie d'un cancer ui allait m'oscire
    la famille aussi
    alors c'est de la préhistoire
    je t'embrasse
    cela devient une illusion de vie de de comportement de personnes et nous allons nous regaler avec le front nationnalqui a gagné
    çà dit beaucoup du monde dans leuel nous vivvons alors
    bienveillance de soi à soi pour respecter la vie que l'on nous a donné
    nos parents que des passeurs
    aprés cela ne les concernait plus
    alors reve ma cher moi mon rêve c'est étient pour mieux vivre
    je t'embrasse

  • Je ne suis sûrement pas capable d'être bienveillante envers tout un chacun.
    C'est très difficile.

  • La bienveillance est certainement (avec la générosité) une valeur qu'on m'a inculquée. Enfin pour en être pétri, il faut avoir été entouré d'adultes bienveillants. Ce n'est pas facile. Bienveillance ou sympathie... Ce peut être une qualité à développer. Malheureusement, j'ai parfois du mal à rester sereine, donc bienveillante, quand je suis en situation de stress. Ou de solitude... ou que je me suis sentie agressée. Il faudrait donc rester sereine et dans la mesure pour être bienveillante. Tout le temps.

    Mais nous ne sommes pas parfaits...

    La question des fleurs était vraiment bien :-) elles me sont revenues hier et je les ai couchées non pas dans un herbier mais dans un texte.

  • J'ai un tempérament très empathique et la bienveillance en découle! C'est une façon d'être et Je n'ai donc pas grand mérite à la pratiquer . Maintenant on peut toujours s'améliorer dans ce domaine!

  • La bienveillance est un mot un peu trop utilisé dans tous les sens dans les medias ces temps-ci, difficile d'en garder le sens véritable. Je vise un livre qui vient de paraître, qui propose un autre mot. J'espère qu'il n'est pas trop difficile d'accès, la réflexion m'intéresse : https://www.tallandier.com/livre/petit-traite-de-benevolence/

  • Oui, c'est justement le livre auquel je fais référence dans mon commentaire. Un régal.

  • De trop à mes dépens ...être bienveillant, oui mais ne pas se laisser berner non plus !

  • Merci Marie d'avoir lu mon commentaire avec intérêt et surtout merci pour votre réponse qui me fait bien plaisir car, en effet, l'ouverture au dialogue, pour peu que celui-ci soit apaisé, est à mon sens également un aspect de la bénévolence.
    Justement, moi qui depuis mon plus jeune âge ai eu à cœur d'écrire avec simplicité aux artistes dont j'appréciais l’œuvre (cela m'a valu de beaux échanges, rencontres et amitiés), je n'ai pas manqué d'écrire un mot à Monsieur Tudoret, ma lecture à peine terminée. De nos jours, c'est tellement facile avec les réseaux sociaux (qui portent du coup dans ce cas très bien leur nom). C'est d'ailleurs une chère amie "virtuelle" qui m'a fait connaître cet essai ainsi que le roman que je cite dans mon précédent commentaire.
    Monsieur Tudoret m'a immédiatement répondu avec... bénévolence.
    Je reconnais que j'aurais besoin de lire et relire ce traité qui, pour moi, est d'un accès assez difficile, mais l'auteur y est très clair et les explications sont accessibles.
    Le fond de sa pensée m'a immédiatement fait penser à celle d'Yves Duteil. Je le lui ai dit et j'ai eu la joie de savoir qu'il recherchait justement à le contacter. Je les ai mis en relation et je serais bien fière de voir naître une sincère amitié entre eux...
    Si vous le souhaitez, voici un entretien intéressant qui permet d'aborder la lecture du Petit traité : https://www.demain.fr/divers/tambour-battant-faut-il-aimer-pour-agir-du-desinteressement-au-benevolat/
    Par ailleurs, je vois que Sainte Thérèse de Lisieux revient dans la discussion autour de cette page. Je vais me pencher sur sa poésie, car ma mère (94 ans) qui habite chez nous depuis à présent près d'un an, a apporté de nombreux livres la concernant...
    Belle journée à vous, à tous,
    eMmA

  • Nous vivons une époque bien molle et bien fade pour que le concept même de "bienveillance" soit évoqué!!! C'est quand même la moindre des choses!!! C'est même la base de l'humain. Alors, que nous nous retrouvions ici (ou ailleurs) à en parler, me semble assez désespérant. L'autre jour, une jeune femme que je fréquente me disait qu'elle m'appréciait parce que j'étais "bienveillante" à son égard. L'emploi de ce mot m'avait un peu surprise mais je l'ai laissé passer. Plus tard, il s'est avéré que j'ai passé un peu plus de temps avec elle que d'ordinaire dans une région de France que nous ne connaissions ni l'une ni l'autre. Eh! bien laissez-moi vous dire que ma "bienveillance" s'est vite envolée. A vivre avec cette jeune femme, je me suis rendue compte que pour elle la bienveillance était une espèce de contrat que nous avions implicitement passé l'une envers l'autre. Dans notre relation, il n'y avait plus de place pour la fantaisie, la drôlerie, les gags, la douce folie... Non, il fallait être "bienveillante". Du coup, toutes mes velléités de bienveillance se sont vite envolées et je me suis retrouvée dans mon moi habituel avec des lubies soudaines, quelques grincements de dents, des aboiements parfois. HAH! la BIENVEILLANCE!!! Encore une manière de nous mettre la petite corde autour du cou pour nous pendre en douceur sans même que nous nous en rendions compte... Liliane B.

  • Quelle expérience désolante ! Je suis touchée que vous la partagiez ici. Hélas, cela me conforte dans l'idée qu'il est grand temps de revoir cette notion de bienveillance qui est totalement galvaudée de nos jours. Elle est devenue une sorte de permissivité, interdisant toute rigueur. Et ce n'est pas cela. Souvent certaines personnes se revendiquent de la bienveillance pour instaurer leurs petites tyrannies domestiques et quotidiennes. Tant pis pour elles : je persiste à penser qu'il est urgent d'avoir un regard bienveillant sur le monde.

  • Penser aux autres avant soi,,,tenter de les comprendre.
    C'est cela aussi l'empathie !
    merci Marie
    Doux jeudi de l'Ascension
    De

  • Merci de m'avoir répondu et aussi d'avoir évoqué cette notion de bienveillance. Elle m'a permis d'exprimer et de mettre par écrit les sentiments qui m'agitaient depuis le séjour dont je parlais plus haut. Et votre réponse m'a permis d'y voir encore un peu plus clair. En fait, cette jeune femme poursuit une démarche personnelle, disons, d'enrichissement de soi. Elle butine un peu à droite et à gauche et un des "trophées" qu'elle a rapporté de ces petits voyages ésotériques new age est cette notion de bienveillance qui, comme nous le savons, nous vient du bouddhisme. Donc, elle se l'est appropriée parce qu'elle correspondait à un besoin (de douceur,d'indulgence) qu'elle a dans la vie. Mais elle est tombée sur moi et elle s'est vite rendue compte que le bât blessait parce que cette notion ( de bienveillance, de bénévolence, appelez ça comme vous voudrez), est totalement en porte à faux avec l'époque où nous vivons. On ne peut pas juste installer une bienveillance occasionelle ou de commande, il faut que tout le substrat soit nettoyé, je dirais même purgé, comme c'est le cas chez les bouddhistes où une solide pratique vient étayer la bienveillance, alors là bien sûr, nous pouvons commencer à parler de bienveillance, c'est du sérieux, mais sinon,nous allons toujours partir dans des dérives et là vous avez bien raison d'évoquer (j'aime bien votre expression) "les tyrannies domestiques et quotidiennes". Encore merci, Marie, je commence à y voir plus clair grâce à vous. Liliane

  • Bonjour,
    Je découvre votre blog que je trouve magnifique, il y règne une grande douceur.
    Bonne journée,

Les commentaires sont fermés.